« Nous, chefs des villages Akouè et de la notabilité de N'Gokro soutenons et confirmons que le seul, unique et légitime chef de canton des Akouè reste et demeure Augustin Thiam Abdoulaye Houphouët de son nom de règne : Nana Augustin Boigny N'Dri III ». C'est la déclaration faite, le vendredi 17 octobre 2014, à la préfecture de région de Yamoussoukro, par Nana Konan Kan, porte-parole de l'Agoua et par ailleurs, chef du village de Kami. Une annonce faite en présence des chefs de 40 villages Akouè, de 6 campements, de 6 chefs de lignages de N'Gokro et de la notabilité de N'Gokro, village de feu le Président Félix Houphouët- Boigny. Quant aux chefs de Seman, Kossou, Djamalabo, Bocabo et Dougounoukouadiokro, ils ont brillé par leur absence. Selon le porte-parole des Akouè, cette déclaration avait pour objectif « de mettre fin à la recréation et à la comédie orchestrées par Dame Monique Dahouet et son fils Augustin Dahouet ». Pour Nanan Konan Kan, le canton Akouè, de par les agissements et comportements de ces deux personnes, fait la « une » de tous les journaux, depuis des semaines. C'est pourquoi, les chefs de canton et de la notabilité de cette région ont tenu à éclairer l'opinion nationale et internationale quant à la vérité sur le sujet. « En pays Akouè, il n'existe pas de tribu. (...). Le peuple Akouè a toujours été géré par un canton et non par des chefs de tribu. La désignation d'un chef de canton ou d'un chef de village reste le privilège exclusif du peuple concerné et donc des Akouè. Ce n'est pas à Daoukro, ville des Agba que l'on désigne ou l'on adoube le chef du canton Akouè et nous le disons sans manquer de respect au Président Bédié mais seulement pour le lui rappeler », a-t-il ajouté. S'agissant des rumeurs d'une éventuelle intronisation d'Augustin Dahouet dans les mois à venir, il a fait cette mise en garde : « Nous nous opposerons par tous les moyens au déroulement d'une telle manifestation que nous assimilerons à une forfaiture et un acte de défiance(...) Et nous déclinons toutes responsabilités quant à ce qui pourrait survenir et tiendrons pour responsables Dame Monique Dahouet, son fils et leurs acolytes », a-t-il averti.

Diallo Harry, à Yamoussoukro

L'Intelligent d'Abidjan