GABON/Crise postélectorale : Marie-Madeleine MBORANTSUO au seuil de la crucifixion

  • publiè le : 2016-09-21 12:35:58
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GABON/Crise postélectorale : Marie-Madeleine MBORANTSUO au seuil de la crucifixion
Le destin du Peuple Gabonais entreles Mains de Marie-Madeleine
267.667 Kms de territoire suspendus...auxépaules d'une Dame, d'une seule, Marie-Madeleine MBORANTSUO. A quelques heuresde la date fatidique du 23 Septembre, la Présidente de la CourConstitutionnelle du Gabon s'écroulera t-elle avec la Nation toute entière ousaura t-elle faire descendre sereinement cette pression insupportable quipèse sur ses épaules ? Une équation d'un caractère remarquablementinextricable dont l'issue semble pourtant fatalement évidente... Dans uncontexte où le système BONGO fait face à sa pire secousse depuis 40 ans,imaginer un scénario catastrophe dans lequel les chiffres annoncées le 31 Aoûtdernier par la Commission électorale et donnant Ali BONGO vainqueur avec 49.85% des suffrages exprimés dans un scrutin à tour unique, seraient remis en causepar la plus haute instance juridique, empesterait infailliblement la trahison... Oui, surtout pour une Damequi doit tout à un clan auquel elle estintimement liée tant au niveau de sa vie privée que professionnelle.Ex-compagne du Président Omar BONGO, à qui elle a par ailleurs donné troisenfants, cette juriste-fiscaliste a connu une ascension fulgurante à la tête dusystème juridique Gabonais en se voyant confier dès 1983, la présidence de lachambre des comptes de la cour suprême avant d'être nommé en 1998, Présidentede la cour constitutionnelle. Depuis, cette fidèle parmi les fidèles estdevenue indéboulonnable. De toutes les crises qu'a connu le Gabon depuis ledécès d'Omar BONGO en Juin 2009, Marie-Madeleine a constamment servi de clé devoûte au maintien d'un régime de plus en plus contesté. Notamment en Septembrede cette même année (2009), lors du scrutin présidentiel anticipé qui s'étaitrapidement mué en cirse postélectorale avec son corollaire de victimes.L'intransigeance du verdict de la cour avait alors achevé de convaincre de lapartialité de celle qui la dirige. Du moins pour les pourfendeurs du régime,dont certains en étaient alors des laudateurs, et qui ont décidé, sept ansaprès, de forcer la main à l'histoire en déposant malgré tout leur recoursdevant l'institution. Pour l'Union des Forces de Changement et son championJean-PING, la seule issue possible des délibérations de la cour doit statuer endéfaveur de l'Héritier du trône. Une posture manifestement insurrectionnel quiplace plus que jamais l'ex belle mère du mentor du Parti DémocratiqueGabonais(PDG) au centre de tous les enjeux de cette crise étatique. Car pourl'opposition, toute décision contraire conduira à une instabilité durable etprofonde selon les termes de celui qui réclame à cor et à cri la victoire àla présidentielle. Des propos qui à l'évidence relèvent d'un appel ausoulèvement général , nonobstant les multiples initiatives régionales etinternationales en faveur d'un règlement pacifique de la crise. Face à larigidité des positions, la Dame de fer de Libreville saura t-elle se donnerles moyens de faire prévaloir le droit sur les pressions de tous bords ?Sans doute, la native de Franceville ne quitte plus son cierge pour implorer laforce de la Sainte Vierge...

source : Adji Raymond    |    auteur : Raoul MOBIO

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