Après une longue période consacrée au payement régulier de la redevance à l'effort de guerre, les citoyens ivoiriens qui ont consentis sous d'autres formes le même effort, sont en droit d'attendre un retour, un mouvement. Léger ou lourd. Mais un mouvement pour tous, le principe doit être celui-là ! Pour beaucoup il est question d'élargir le spectre du multiplicateur afin que les largesses du chef de l'État soient ressenties par l'ensemble des couches sociales qui composent les grands piliers de notre beau pays !

Au moment où certains parmi nous notamment les fonctionnaires vont toucher pour la troisième fois le cumul de ce soutien inestimable, d'autres tels que les agents de l'État (bnetd) en sont royalement exclus, sous le prétexte qu'ils ne remplissent pas les conditions pour intégrer la catégorie des fonctionnaires. À supposer que ceux-ci ne soient pas éligibles dans la première catégorie quand est-il de la deuxième, celle que partagent les agents de l'État, vu que nous n'appartenons pas aux forces de défense et de sécurité ? Le 06 aout 2022 le chef de l'État a été suffisamment clair alors pourquoi autant de discrimination ?

Le gouvernement doit demander des comptes aux responsables des sociétés qui n'exécutent pas les recommandations du Chef de l'État

Lorsqu'il s'agit de précompter tous ceux qui avaient un bulletin de paie en état de validité à la surface de la terre ivoirienne, aucune catégorie, aucune couche n'a été oubliée, pourquoi à l'heure du partage spontané, on donne l'impression que certains ont plus porté l'effort de guerre de d'autres ? Si on a pu monter et mis en oeuvre l'opération « couverture maladie universelle », normalement on ne devrait pas avoir de problème pour toucher tout le monde !? il suffira d'actualiser le fichier afin d'insérer les derniers inscrits pour que tout ce beau monde bénéficie au même titre que les bienheureux fonctionnaires !

Le gouvernement doit demander des comptes aux responsables des sociétés qui n'exécutent pas les recommandations du Chef de l'État, ou à tout le moins de poursuivre la communication sur les subtilités de la « Côte d'Ivoire solidaire ». Car s'y rien n'est fait dans des délais acceptables, ceux qui se sentent exclus de ce partage, dont le nombre n'est pas négligeable, ils vont trouver matière à se braquer à l'avenir contre les soutiens à apporter à l'État lorsque celui-ci sera en difficulté. Depuis quelques jours en ville (Abidjan), les fonctionnaires ne sont pas les seuls à lire sur des pancartes géantes, que les salaires de ceux-ci ont été revalorisés.

Les pancartes précisent qu'ils ont été gratifiés d'une rallonge en matière d'indemnité de logement. D'une rallonge en prime de transport. D'une allocation familiale et d'une prime qui porte le nom immortel de prime ADO ! Qu'ils sont gâtés ses fonctionnaires, ceux sur lesquels il pleut des averses d'argent sans que leurs voisins ne sentent l'odeur de la terre mouillée ! Le bnetd société d'État dans cette configuration qui frise l'ingratitude, n'est pas un cas d'exclusion isolé il en est le symbole de ce qui s'apparente à une situation de deux poids deux mesures !

Comment comprendre au moment où on combat la corruption et les autres phénomènes associés, que ceux qui sont en amont et en aval du développement de la Côte d'Ivoire entière si ce n'est l'Afrique, en soient exclus et marginalisés ? Royalement ! Le PDCI-RDA par la voix de son Président Henri Konan Bédié, a souhaité que nos braves paysans qui répondent présents (par le maigre produit de leurs poches) à tous les rendez-vous de la solidarité nationale, ne soient pas oubliés ! En Afrique quand ça va pour UN ça devrait aller pour tous ! L'effort de guerre a été l'affaire de tous, qu'en est-il de « la récompense de PAIX » ?

KONÉ KOBALI

Libre auteur, créateur