"Transformation structurelle du secteur du vivrier et sa contribution à la souveraineté alimentaire en Côte d'Ivoire" était le thème central d'une conférence organisée le vendredi 6 octobre 2023 par l'ANADER dans le cadre de ses activités à la 6%u1D49 édition du Salon International de l'Agriculture et des Ressources Animales (SARA).

Trois intervenants issus des principales organisations du secteur agricole ivoirien, à savoir l'ANADER, le CNRA et le FIRCA, ont pris la parole lors de ce panel. L'objectif de cette discussion était d'explorer les opportunités de transformation structurelle du secteur vivrier pour le Conseil agricole, tout en présentant les modalités de financement nécessaires pour garantir une souveraineté alimentaire réussie.

Rôles et missions de l'ANADER

Prenant, la parole, Traoré Bassoumori, sous-directeur des productions végétales à l'Agence nationale d'Appui au développement rural a rappelé, le rôle et les missions de l'agence. « Notre rôle à l'ANADER c'est d'encadrer toutes les filières agricoles, faire en sorte qu'elles deviennent des filières viables et soit capables de se prendre en charge. Tout ce qui est innovations technologiques mis en relief par le CNRA, nous à l'ANADER, nous avons les canaux qui nous permettent de diffuser ces innovations technologiques dans le milieu pour produire davantage en qualité et en quantité. On va plus loin pour professionnaliser les producteurs, fait en sorte que cela continue. Si nous le faisons, nous pensons qu'en ce qui concerne les cultures vivrières, nous allons contribuer à leur transformation structurelle et ils vont participer à l'économie ivoirienne », a-t-il expliqué.

Mise en place d'un cadre de collaboration

Louise Akanvou, directeur de recherche au CNRA, a plaidé en faveur de l'institutionnalisation d'un cadre de collaboration entre les trois organisations du secteur agricole. Elle a souligné que malgré la création de technologies, l'absence d'un tel cadre entravait leur utilisation et leur rentabilité. Elle a également noté que le modèle de collaboration devrait être adapté au secteur du vivrier, qui diffère considérablement du secteur des cultures d'exportation. Louise Akanvou a insisté sur la nécessité d'organiser ce secteur de manière plus efficace, en mettant l'accent sur les cultures traditionnelles et la transformation des produits.

Elle a proposé une approche axée sur l'agri-business, non seulement au niveau des familles, mais aussi à l'échelle nationale, en intégrant toutes les productions agricoles dans un système d'agri-business. Cela permettrait aux producteurs de générer des revenus, tout en enrichissant la société en produits diversifiés. Louise Akanvou a également mis en avant l'importance de collaborer avec les industries agroalimentaires pour une production à grande échelle des produits de grandes consommations, notamment le riz, le manioc... Elle a souligné que la transformation jouait un rôle crucial dans la réduction des importations alimentaires et la promotion de la souveraineté alimentaire.

Lorgn Jean-Paul, Conseiller technique du président du FIRCA a, pour sa part, invité à travailler de sorte à quitter le stade des productions saisonnières au niveau des cultures vivrières à une production pérenne. En somme, le panel a mis en lumière l'importance de la collaboration entre les acteurs du secteur agricole et a souligné la nécessité d'une transformation structurelle du secteur vivrier pour garantir la souveraineté alimentaire en Côte d'Ivoire.