Menace terroriste contre la Côte d'Ivoire: La peur gagne les populations

  • publiè le : 2015-07-02 09:46:15
  • tags : jihadiste - menaces terroristes - peur - population - actualités - national - presse nationale
Menace terroriste contre la Côte d'Ivoire: La peur gagne les populations

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

L'insécurité, en Côte d'Ivoire, après la meurtrière crise post-électorale, faisait peser d'épais nuages sur le pays.
Depuis mardi 30 juin 2015, avec cette menace terroriste que fait planer le groupe jihadiste Ansar Dine, ces nuages risquent fort d'assombrir davantage le ciel ivoirien.

Et pour cause ! Ces « fous d'Allah » ont déclaré une guère ouverte à trois pays de la sous-région, pour, selon eux, « punir les ennemis de l'islam ». Au nombre de ces pays, la Côte d'Ivoire qui compte pourtant, peut-être plus, autant de Mosquées que d'Eglises. « Nous allons multiplier les attaques en Côte d'Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l'islam », a déclaré, Ismaël Khalil, une des têtes fortes de l'organisation islamiste terroriste.

Deux autres groupes radicaux alliés d'Ansar Dine, composés de Maliens et d'étrangers qui tentent de s'implanter au Centre et vers la frontière ivoirienne, ont également joint leurs voix à celle de Khalil, après avoir participé aux attaques qui ont fait trois morts parmi les militaires maliens.

Ces attaques jihadistes n'ont pas encore débordé en Côte d'Ivoire, mais cette menace, claire et précise de ces terroristes, a valeur de profession de foi. C'est une fatwa contre la Côte d'Ivoire, c'est-à-dire un décret islamiste qui pourrait être mis en application, d'autant qu'il vient d'un haut dignitaire de la secte, proche du chef d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly. Les organisations terroristes ont malheureusement cette fâcheuse tendance à ne jamais trahir leurs déclarations...

La menace contre la Côte d'Ivoire est donc nette et les populations qui vivent le long de la ligne frontalière entre les deux pays, sont sur le gril. Au sommet de l'Etat, on semble en avoir conscience, au point que des dispositions, notamment militaires et techniques sont en train d'être déployé sur le terrain en direction du nord. Aujourd'hui donc, au nord de la Côte d'Ivoire, comme au sud du pays, la psychose commence à s'emparer des populations et à se généraliser. Elle s'est illustrée par des déclarations d'extrême inquiétude faites par les habitants du Denguelé sur des radios internationales. « Ça fait peur. Ceux qui vont au champ prennent des précautions, et nous, on évite les lieux publics... », a indiqué, hier mercredi 1er juillet 2015, un habitant d'Odienné, une ville du nord de la Côte d'Ivoire.

A Abidjan, ce n'est pas la grande panique. Mais, une chose reste sûre : Dans les têtes des uns et des autres, la menace est présente. La peur reste le sentiment dominant chez plusieurs personnes que nous avons interrogées. Même si la grande majorité estime « qu'il n'y a pas lieu de s'affoler, parce que les jihadistes ne peuvent pas traverser tout le pays pour venir frapper à Abidjan », d'autres, en revanche, mettent en avant le caractère asymétrique de cette guerre pour exprimer leurs inquiétudes.

A Anyama, notamment, selon nos sources, la ville à forte population musulmane, était plongée dans un calme assourdissant. « Tout est calme, mais, les gens sont sur leur garde », nous a confié un habitant que nous avons joint, hier en début d'après-midi, par téléphone. A Abobo, la commune voisine, il nous est revenu que « tout se passe normalement, mais on marche sur des oeufs ». La question qui est sur les bouches des observateurs de la vie politique, est celle-ci : Sommes-nous en face d'un plan politico-terroriste pour déstabiliser la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, deux pays qui entrent en élection dans moins de quatre mois ? Dans cette hypothèse, à qui profiterait cette déstabilisation ? En tout état de cause, la peur a commencé à gagner certains esprits face à cette menace jihadiste.
source : Soir Info

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