Le conseiller spécial du Président Alassane Ouattara, chargé des affaires juridiques et institutionnelles, Ibrahim Bacongo Cissé, a saisi la tribune de « Les grands rendez-vous de L'Expression » pour expliquer les nouvelles dispositions de la nouvelle Constitution aux journalistes.

Ibrahim Bacongo Cissé était face à la presse ce jeudi 20 octobre 2016, au siège du journal L'Expression, à l'occasion de « Les grands rendez-vous de L'Expression » pour décortiquer le thème : « Nouvelle Constitution : enjeux, perspectives pour l'émergence de la Côte d'Ivoire ».

Le 4ème invité de « Les grands rendez-vous de L'Expression », a expliqué comment la Constitution de 2000 a divisé les Ivoiriens : « Le peuple s'est saisi du pouvoir d'élaborer la Constitution (Constitution de 2000 : ndlr) et nous sommes passés très proche du gouffre, pour ne pas dire très proche du fond du gouffre parce que finalement, nous sommes tombés dans le gouffre. La Constitution, au lieu de nous unir, au lieu d'être une nouvelle espérance, un nouveau pacte social pour nous mettre ensemble, nous a déchirés, nous a divisés. La suite on la connaît : c'est le 19 septembre 2002. Au Forum de a réconciliation, ce que certains présumaient a été confessé. On a dit que l'alinéa de l'article 35 « ne s'être prévalu d'une autre nationalité a été écrit contre Alassane Ouattara. Et c'était à la télévision. Je suis sûr que beaucoup parmi vous ont l'enregistrement encore. Ensuite, il a été dit de façon claire, de façon nette que l'alinéa qui traite de l'âge plafond du candidat à la présidentielle a été écrit contre le Président Henri Konan Bédié, dans une formule dont l'auteur a lui seul le secret. Quand on a écrit une Constitution dans un tel esprit avec des énormités pareilles, les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous sommes retombés encore plus bas (...) Le pays a été divisé en deux ».

Bacongo a par la suite dit que le changement de la Constitution était une volonté collective des signataires des accords de Linas Marcoussis, avant de devenir une volonté personnelle du Président Alassane Ouattara, lors de la campagne présidentielle de 2010.

En outre, Bacongo a indiqué que « Tout le monde a été consulté et donné son point de vue », que ce soit avec le Président de la République et le Comité des experts. Après tous ces éclairages, l'invité de L'Expression a répondu aux questions des journalistes pour une meilleure compréhension de certains articles de la nouvelle Constitution.