Refonte de l'armée: Ouattara perd ses acquis en quelques jours

  • publiè le : 2017-01-18 17:40:19
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Refonte de l'armée: Ouattara perd ses acquis en quelques jours

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

La refonte de l'armée nationale entamée sous Gbagbo s'est accrue sous Ouattara, au lendemain de la crise post-électorale de 2011. Le pouvoir Ouattara en a fait une priorité. Difficilement mais sûrement, le pouvoir est parvenu à présenter une armée saine et unifiée. Visiblement. Ceux des supplétifs des armées des ex-Forces nouvelles ou des ex-Fds qui n'ont pas été intégrés dans l'armée ont été remerciés grâce au programme DDR. Des ex-Fds déserteurs ou en exil ont réintégré l'armée et pour certains retrouver leur poste. Même si à la tête des commandements, l'on retrouvait des chefs de l'ex-rébellion ou des chefs des ex-Fds qui se sont ralliés au camp Ouattara lors des affrontements entre armées opposées en avril 2011.
Un traitement discriminatoire
La division dans l'armée ivoirienne était très profonde et grandement visible après l'accession de Ouattara au pouvoir. La méfiance et le manque de confiance se lisaient dans les décisions et choix militaires du pouvoir. L'on parlait de rattrapage au sein de l'armée, des ex-Fds qui n'avaient pas de dotation tandis que leurs collègues des ex-Fafn en avaient. Mais de séminaires en séminaires, de réformes en réformes en passant par des états généraux de l'armée, le pouvoir a essayé de colmater quelques brèches pour redonner confiance aux soldats et présenter une armée unifiée. Cela se traduit par la nouvelle dénomination des forces ivoiriennes. De Forces républicaines de Côte d'ivoire (Frci) longtemps critiquée pour l'image d'une armée rebelle, impropre, cette appellation a fait place récemment aux Forces armées de Côte d'Ivoire (Faci).
De Frci à Faci rien n'a changé
Mais alors que tout devrait aller mieux, c'est en ce moment que les choses se gâtent et laissent croire qu'à la vérité, les différentes forces n'ont jamais été unies sinon se considéraient distinctes l'une de l'autre : à savoir ex-Fafn et ex-Fds. La preuve avec le traitement des revendications des militaires. Tandis que tous attendent de recevoir chacun de 2 millions de Fcfa pour la satisfaction de leurs revendications comme convenu avec le gouvernement, les mutins ex-Fafn demandent que leur soient versées leurs primes de douze millions. Ils n'ont que faire de la situation des autres. Et quand ils sont satisfaits, ils s'élèvent contre leurs frères d'arme qui veulent eux-aussi manifester leur mécontentement.
La grande responsabilité du gouvernement
La responsabilité de la dernière situation au sein de l'armée, disons ces attaques entre corps d'armées, est imputable au gouvernement qui n'a pas joué de fermeté pour faire respecter la volonté du plus grand nombre. Le pouvoir Ouattara a préféré contenter ceux qui l'ont aidé à s'installer au sommet de l'Etat que d'imposer à tous sa vision d'unification de l'armée. Conséquences, militaires, gendarmes, policiers, tous sont rentrés dans la danse et parle de deux poids deux mesures. Et six ans après l'accession d'Alassane Ouattara à la magistrature suprême, l'on a l'impression d'être encore à l'époque de la rébellion. En quelques heures, l'armée se présente plus divisée et fragilisée que jamais, et laisse craindre un avenir incertain qui plonge les Ivoiriens dans la peur.
source : ivoirematin.com    |    auteur : César DJEDJE MEL

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