Depuis le vendredi 17 mai, le corps sans vie du Maréchal des logis (MDL) Kouachi Assi, enchaîné sur son lit d'hôpital et détenu dans des conditions « inhumaines » a circulé sur les réseaux sociaux. Une situation qui a suscité colère et indignation chez les partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo.
Dès l'annonce de la mort du MDL Kouachi Assi, la réaction des membres du parti de l'ancien Président Laurent Gbagbo ne s'est pas fait attendre. Une fois de plus, ils ont dénoncé la détention arbitraire de plusieurs partisans du Front populaire ivoirien (FPI).

Pour Michel Gbagbo, le fils de l'ancien Président, il s'agit du « meurtre » d'un partisan du FPI, « illégalement » détenu. A cet effet, il faut rappeler que plusieurs membres du FPI attendent d'être jugés, depuis la fin de la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire en 2010.

Au niveau juridique, c'est avec un regard accusateur que Me Rodrigue Dadjé, l'avocat des partisans du FPI en détention évoque le sort des prisonniers politiques. Lui, qui défend également le cas de l'ex Première Dame, Simone Gbagbo, reproche « l'influence » des tribunaux ivoiriens dans le déroulement des procès contre les prisonniers politiques.

« Kouachi Assi a tant souffert sans savoir pourquoi il était en détention. Il faudra faire le procès de tous les magistrats et de tous les membres de la DST qui ont travaillé sur les dossiers des prisonniers politiques, afin de situer leur responsabilité et les sanctionner en conséquence », a-t-il recommandé.

Pour rappel, le MDL Kouachi Assi est mort en détention, 5 années après son arrestation. Il était considéré comme un prisonnier politique.