Côte d'Ivoire-Burkina: Coup d'Etat de 2015, qui a envoyé Vagondo et Soro vers Dienderé?

  • publiè le : 2017-10-09 03:24:37
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Côte d'Ivoire-Burkina: Coup d'Etat de 2015, qui a envoyé Vagondo et Soro vers Dienderé?
Unrapport de la justice Burkinabé vient de mettre en évidence l'implication duchef d'Etat major d'Alassane Ouattara dans le coup d'Etat militaire auBurkina en 2015 pour maintenir le camp Compaoré au pouvoir.

L'information est rapportée ce dimanchepar la presse française citant les conclusions du juge François Yaméogo encharge du dossier et qui se pose "la question de l'implication directed'Alassane Ouattara dans ce coup d'État".

En effet, comme nous vous l'annoncionsvendredi en exclusivité, le media parisien Mediapart, loin des foudres et desmenaces du pouvoir ivoirien, s'est emparé du dossier judiciaire burkinabé eninstruction depuis 2016.

Nos confrères français qui, selon nosinformations de sources proches du dossier, auraient changé le contenu del'article initialement prévu pour être mis en ligne après les informationsexclusives rapportées vendredi par KOACI, rapportent ce jour que l'instructioncible particulièrement le général Vagondo Diomandé, qui officie en tant quechef d'état-major particulier d'Alassane Ouattara depuis son accession aupouvoir.

"Son nom apparaît à la page 123 del'ordonnance du juge, dans un long passage résumant les déclarations du généralDiendéré. Celui-ci « reconnaît avoir ordonné [une] mission de récupération [de]matériel et [de] fonds à la frontière ivoirienne », et affirme avoir contactépour cela « le Chef d'État-major Particulier de la Présidence de la Côted'Ivoire .... Ces déclarations posent la question de l'implication directed'Alassane Ouattara dans ce coup d'État. On imagine mal son chef d'état-majorparticulier envoyer de l'argent à des putschistes sans son aval : les deuxhommes se connaissent depuis longtemps (Diomandé était déjà son aide de camp audébut des années 1990) et le président, qui l'a rappelé à ses côtés en décembre2013 et qui l'a promu au grade de général de division en décembre 2016, semblelui faire entière confiance. Diomandé cumule d'ailleurs les honneurs cesderniers temps : le 20 avril dernier, il a été décoré par l'ambassadeur deFrance, Georges Serre, des insignes de chevalier de l'ordre national duMérite.»." peut on lire dans l'article de nos confrères paru ce jour danslequel est confirmée notre information de livraison d'armes ("grenadeslacrymogènes", ndlr) et d'argent ("valise") au camp putschistepar un hélicoptère de l'armée envoyé mission pour récuperer le "colisivoirien" livré par 4*4 en territoire ivoirien à proximité de la frontièreentre les deux pays le 19 septembre 2015.

Plus loin dans l'ordonnance, nosconfrères rapportent qu'ils apprennent "que Diendéré a en outre déclaréavoir reçu « 84 millions de francs CFA [environ 128 000 euros %u2013 ndlr] ens'adressant au Général Diomandé », le chef d'état-major particulier de Ouattara.Mais, précise-t-il, « il ne sait pas si ces fonds provenait (sic) du PrésidentIvoirien ». Selon lui, cet argent aurait servi à payer les hommes du RSP. Il nes'agissait pas, a-t-il soutenu devant le juge, d'une récompense, mais d'unsimple soutien financier visant à soulager les familles des militaires."comme relevé.

"Un autre chef du RSP affirme avoircontacté Diomandé : il s'agit du commandant Abdoul Aziz Korogo, ex-chef decorps du régiment (qui a bénéficié d'un non-lieu). Lors de son audition, celui-cia admis entretenir des relations amicales avec le général ivoirien et lui avoirdemandé, au plus fort de la tempête, une aide financière en vue d'uneéventuelle évacuation de sa famille en Côte d'Ivoire. Selon lui, Diomandé luiaurait répondu favorablement, en lui demandant « de trouver un répondant surplace en Côte d'Ivoire »pour « la remise de son soutien »." poursuit lejournal.

Nos confrères qui se posent la question"de l'implication directe d'Alassane Ouattara dans ce coup d'État" enécrivant:" On imagine mal son chef d'état-major particulier envoyer del'argent à des putschistes sans son aval", rapportent par ailleurs que
Guillaume Soro n'était qu'enmission "bien moins impliqué dans cette affaire que d'autres hautsdirigeants ivoiriens très proches du président".

Les révélations de la presse françaisemettent en évidence le fait que, quand Soro parle de secrets d'Etat ce ne sontdes paroles en l'air, le président de l'Assemblée nationale aurait pu"balancer" Ouattara depuis le début de cette affaire qui a soulevénombre de polémiques l'accablant voire le salissant.

Le rôle secondaire et de"go-between" de Soro pour le compte de qui pourrait bien envoyer unprésident d'Assemblée Nationale, deuxième personnalité au moment des faits,commence selon la justice burkinabé, à apparaître clairement.

Dans cette affaire avec l'épisode desécoutes, celui pour qui la Cour de cassation de Ouagadougou avait opportunémentannulé le mandat pour vice de forme et pour qui la justice militaire avaitrenoncé à le poursuivre, se sera contenté de dire qu'il était un homme demissions dont la particularité d'être taiseux est à ce jour mis en lumière.
source : koaci.com    |    auteur : Amy Touré

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