Affaire Soul To Soul en Côte-d'Ivoire: Les 3 mensonges qui enfoncent le clan Soro

  • publiè le : 2017-10-14 11:50:42
  • tags : affaire - côte-d'ivoire: - mensonges - enfoncent - actualités - politique - presse nationale
Affaire Soul To Soul en Côte-d'Ivoire: Les 3 mensonges qui enfoncent le clan Soro

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Les 3mensonges qui enfoncent le clan Soro. Dans ce qui était au départ l'affaire «Cache d'armes », devenue finalement « l'affaire Soul To Soul », je le dis trèsfermement, le clan Soro tente de vous, de nous manipuler depuis lors. Dans cetexte, je vais le démontrer par des faits.
Il fautque je mette, toute de suite, tout le monde à l'aise. Une ou deux équivoques àlever. D'abord je n'ai aucun rapport direct ou indirect avec SouleymaneKamaraté Koné, seul homme au monde qui possède deux noms de famille, sans êtreune femme mariée.
Nous nenous sommes jamais rencontrés, je n'ai personnellement rien contre lui, niaucune raison de lui en vouloir. Autre chose et cela relève de ma conduitefondée sur des principes : je m'efforce depuis toujours de me ranger derrièrela vérité, non derrière les hommes. Les hommes changent avec leurs opinions etleurs bonnes résolutions ; la vérité elle, est unique, belle et intransigeante.Bref.
Premiermensonge
Noussommes le 15 mai 2017, en pleine mutinerie des éléments du Contingent 8400 àBouaké. Les premières alertes que je reçois dans mon fil d'actualité sont despublications de proches de Guillaume Soro, qui évoquent le pillage par desmutins, du domicile, à Bouaké, de Soul To Soul.
Allez surles murs de certains activistes de la GSK Team, à cette date et vous verrezqu'au commencement, le clan Soro a tenté de présenter ce qui s'était passé danscette résidence, comme un pillage.
Ce pillagea été tellement retentissant qu'il a éclipsé le pillage des domiciles, ce mêmejour, d'autres cadres de Bouaké, tel le ministre Jean Claude Kouassi. Il estmanifeste que, dès le départ, la stratégie de la victimisation avait étéélaborée, pour masquer la vérité. Comme toujours. Premier mensonge.
Il estd'autant clair que si un mutin mal inspiré (une inspiration douteuse, sommetoute salvatrice, en ce sens qu'elle permet aujourd'hui de détenir des preuves)n'avait pas filmé la poudrière, que des mutins ne s'étaient pas échangés cettevidéo par Bluetooth, et que celle-ci n'était pas apparue sur les réseauxsociaux ; il n'y aurait jamais eu de scandale de cache d'armes au domicilebouakéen de Soul To Soul et à l'heure où j'écris ces lignes, les concernés seprésenteraient encore comme des victimes de pillages. Comme toujours.
Deuxièmemensonge
Quand lavidéo de la découverte de la cache d'armes a fuité, je me rappelle très bien laligne de défense qui a été défendue par des nègres de service, sur le siteofficiel de Guillaume Soro : « Selon des témoins oculaires dans le voisinage immédiat,des hommes en cagoules et armés sont venues déverser ces caissons dans cettevilla pendant que d'autres la pillaient. Par ailleurs, de source diplomatique,ces armes auraient dernièrement été acquises par l'armée ivoirienne et un stockconvoyé à la poudrière de Bouaké ». Deuxième mensonge, deuxième tentative demanipulation.
A lastratégie de victimisation, succédait désormais la stratégie du complot. Leclan a tenté de nous faire croire à nous qui ne sommes quand même pas aussidébiles qu'on veut nous prendre ; que de petits malins, au 21è siècle avec sessmartphones, au vu et au su du « voisinage immédiat », ont transporté destonnes d'armes lourdes à partir d'une poudrière officielle, dans une cavesouterraine privée. Puis se sont filmés eux-mêmes, en train d'ouvrirmaladroitement les caissons d'armes, pour ensuite se donner tout le mal dumonde, en vue de les ressortir, juste pour incriminer Guillaume Soro etsurtout, à un moment où eux-mêmes étaient menacés d'une opération militaire,après que le gouvernement a annoncé avoir opté pour la libération de Bouaké.
Troisièmemensonge
Depuislundi, suite à l'inculpation de Soul To Soul, la stratégie du complot (aprèscelle de la victimisation) a fait place à une nouvelle stratégie d'adaptationdu mensonge. Une autre ligne de défense a fait jour. Lisons le mis en causelui-même : ces armes ont servi à chasser Laurent Gbagbo qui refusait deconcéder sa défaite électorale et à installer Alassane Ouattara.
Ceci estun gros mensonge dont le seul mérite est de présenter Ouattara, comme un grosingrat. Le Président ivoirien a pu ne pas respecter ses engagements avecd'autres personnes, dont une bonne partie du peuple à qui il a fait certainespromesses qui tardent à être concrétisées, mais la thèse de l'ingratitudeopportunément brandie, dans ce dossier ne résiste pas à la critique, encoremoins à la vérité.
Je vaisprouver ce mensonge, par le bon sens (j'aime bien régler les affairescompliquées par le bon sens, c'est tellement plus simple). Je vous invite àre-visionner les vidéos de la cache d'armes et à regarder encore les images.
« Cela m'atoujours posé un problème moral, je n'oserais jamais placer, même un pétarddans la villa où dort ma mère, jamais »
Les 6tonnes d'armes dont des mortiers 60, des RPG7, des Fusils mitrailleurs (FM),des AK47, capables d'équiper un régiment de 1000 hommes (si le Général PhilippeMangou avait eu cet arsenal, l'histoire de la crise postélectorale aurait sansdoute été écrite autrement) étaient toutes neuves et dans des caissons neufs. Aretenir ! Ce détail est très important.
Si vousregardez attentivement la vidéo, vous verrez que ceux qui ont découvert lesarmes, ont même eu du mal à ouvrir les caissons, hermétiquement fermés. Ceciappelle de ma part, cette conclusion simple : cette résidence a certes servi dequartier général des FRCI pendant la crise postélectorale, comme la résidencede presque tous les pontes de l'ex-rébellion.
Elle apeut-être servi à garder des armes qui ont été utilisées dans l'offensive surAbidjan, comme la résidence de presque tous les pontes de l'ex-rébellion. Maisles six tonnes d'armes découvertes ce 15 mai, dans la piscine asséchée,habilement transformée en cave souterraine, patiemment construite sous un beaupréau (personne en temps de guerre ne peut avoir ce temps), dans une bellerésidence où dormait la génitrice du propriétaire (cela m'a toujours posé unproblème moral, je n'oserais jamais placer, même un pétard dans la villa oùdort ma mère, jamais) n'ont pas servi à chasser Gbagbo.
Je répète: ces armes-là n'ont jamais, au grand jamais servi à chasser Gbagbo. La raisonest très simple : ces armes n'ont jamais été utilisées. Tout simplement. Ellesétaient encore dans leurs emballages et stockées dans leurs caissons neufs,soigneusement fermés, dans une cave souterraine, sur un préau artistiquementbâti. Aucun crime n'est parfait, c'est connu.
Encore unefois, je n'ai personnellement rien contre Soul To Soul. Je souhaite qu'il aitdroit à une procédure équitable, afin qu'il soit blanchi, s'il n'a rien à sereprocher. J'ai aussi beaucoup de choses à reprocher à notre justice et jepense que l'instrumentalisation de certains magistrats, par des dirigeantspolitiques est l'une des causes du retard sur le décollage démocratique de nosEtats africains.
Mais degrâce, qu'on arrête de nous mentir et de tenter de nous manipuler dans cedossier ! Si nous partons du postulat que ces armes n'ont pas servi à chasserGbagbo, alors je peux en déduire (et je peux aussi me tromper) qu'ellesdevraient servir au moins à chasser quelqu'un...
Aupassage, l'accusé a déclaré lui-même, dans une correspondance abondammentrelayée par les mêmes réseaux qui ont voulu nous faire croire à un pillage,puis à un complot ; avoir fait la prison en 2000, « pour Alassane Ouattara ».Ce n'est pas faux, c'est d'ailleurs l'un des rares faits non contestables danscet océan de mensonges. Il a été arrêté, en marge des contestations liées àl'invalidation de la candidature de Ouattara aux législatives. Ce qu'il ne vousa pas dit, c'est la raison pour laquelle il a été arrêté. Eh bien, en 2000, ilétait déjà accusé (à tort ou à raison) de... détentions d'armes.
source : André Silver Konan

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