La police et la gendarmerie en tête des secteurs les « plus corrompus » en Côte d'Ivoire (enquête Afrobaromètre)

  • publiè le : 2017-10-23 04:28:00
  • tags : police - gendarmerie - secteurs - corrompus - d'ivoire - (enquête - afrobaromètre)
La police et la gendarmerie ivoirienne arriventen tête du classement des secteurs les « plus corrompus » en Côted'Ivoire, selon une enquête publiée vendredi par « Afrobaromètre »,un réseau africain de recherche.
« Malgré la mise sur pieds en 2013 d'une structurede lutte contre la corruption, la Haute autorité pour la bonne gouvernance,pour les Ivoiriens, la corruption a encore de beaux jours devant elle ».
A la question de savoir « combien defois », les personnes interrogées ont « dû verser des pots-de-vin,faire un cadeau ou une faveur », 49% affirment que « laplupart » ou « tous » les agents de police ou gendarmerie sontimpliqués dans des affaires de corruption, selon l'enquête.
« 47% des Ivoiriens qui avaient affaire àla police en 2016, ont payé des pots-de-vin afin d'éviter desdifficultés », indique le document.
Selon le classement, les hommes et femmesd'affaires occupent la deuxième place suivis des fonctionnaires. Les leadersreligieux, chefs traditionnels et les organisations non gouvernementales sontperçus comme les moins corrompus.
« 31% des personnes qui avaient affaireà » un fonctionnaire pour « obtenir un document, ont payé despots-de-vin », ajoute Afrobaromètre.
Désapprobation des « efforts dugouvernement »
La proportion d'Ivoiriens qui n'apprécient pasles efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein del'administration publique a « augmenté passant de 41% en 2013 à 59% en2017 », relève le document
« La majorité des Ivoiriens désapprouventla performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein del'administration publique ». Ils estiment que le gouvernement répond« mal ou très mal » à la corruption ».
Les résultats de l'enquête indiquent que« sept Ivoiriens sur dix », considèrent que « signaler lacorruption quand on est témoin ou quand on en fait l'expérience risque de créerdes représailles ».
« 53% des Ivoiriens » jugent« pas très probable » ou « pas du tout probable » de faireréagir l'Etat en signalant un acte de corruption.
Pour Afrobaromètre « l'indifférenceaffichée » des (agents) de l'Etat quand ils sont informés pourrait êtreune source de crainte des citoyens de subir des représailles quand ilsdénoncent les actes de corruption ».
source : Connectionivoirienne.net    |    auteur : Edwige FIENDE

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