Le collectif des Wê vivant en Italie, qui se prépare à lancer une vaste caravane de la paix, avec Guillaume Soro, dans le Guémon et le Cavally

Avec ou sans le président de l'Assemblée nationale désigné comme parrain de leurs activités, le COllectif des Ivoiriens Wê de l'Italie a lancé sa caravane de la paix le samedi dernier, malgré les voix discordantes qui posaient des préalable sur le choix de Guillaume Soro.

En présence ou non du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, qu'ils avaient choisi comme parrain, les dirigeants et membres du Collectif des Ivoiriens Wê de l'Italie (Ciwit) a procédé au lancement, le samedi 16 décembre 2017, à Parma, de la 3ème édition de sa caravane de la solidarité et de la paix prévue dans les régions du Guémon et du Cavally au premier semestre de l'année 2018. La présidente de ce collectif, Mme Brigitte Boblaé, quelque peu indignée de la polémique qui avait commencé à enflé sur le choix du chef du Parlement ivoirien, a tenu à faire une mise au point sur le cas Soro et les raisons qui ont motivé son organisation. « Nous avons décidé de choisir le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire comme le patron de notre caravane, après qu'il a été parrain de la deuxième édition en 2016 parce qu'il partage la vision du Ciwit, qui reste la réconciliation. Voir le président de la deuxième institution du pays accepter d'associer son image à nos activités est pour nous un gage de confiance vis-à-vis de nos partenaires. Nous suivons tous l'actualité en Côte d'Ivoire, alors que le PAN a promis être présent à nos côtés ce soir à Parma, il a été empêché du fait de la session parlementaire concernant le vote de la loi portant budget de l'année 2018 ». Cela dit, Brigitte Boblaé et ses camarades soulignent ne point se décourager. La présidente du Ciwit dit avoir même eu au téléphone Guillaume Soro qui lui a traduit « son profond regret ». Elle en profite pour donner une réplique à ceux qu'elle qualifie de « détracteurs de son mouvement engagé pour la réconciliation en pays Wê. « Pour ce qui est de ma part, je voudrais ici demander humblement à tous nos détracteurs de désarmer leurs coeurs. La division, la méchanceté et la haine ne profitent à personne. Et personne n'est au-dessus de la volonté de Dieu. Enfin, à tous ceux qui nous taxent de pro-Soro, surtout nos compatriotes Wê, nous au Ciwit, nous disons que M. Soro est le patron de notre caravane de cette année, pian ! », a lancé Brigitte Boblaé.

Ces précisions faites, le Ciwit a pu organiser dans le calme son activité qui avait suscité beaucoup de réactions à l'annonce. Le lancement de la carav ane qui débute bientôt au pays, a été fait autour d'une conférence sur le thème "Paix et développement en Côte d'Ivoire, quelle contribution de la diaspora''. Ce thème a été animée par MM. Seidou Monpoh et Dehé Paul, respectivement, maire de Kouibly et 2e vice-président du conseil régional du Cavally. Partant du slogan du Ciwit « il ne peut y avoir de développement sans la paix », les conférenciers ont unanimement reconnu la pertinence de la question et ont encouragé le Ciwit à poursuivre sa mission qui est d'instaurer un climat de paix dans les régions du Guemon et du Cavally. « Une telle thématique doit être débattue en Côte d'Ivoire car vous comptez dans la prise de décision de nos parents. Vous êtes le pont entre nous et les Européens et vos mots d'ordres sont suivis auprès des parents. Le conseil régional du Cavally vous invite à venir animer à nouveau cette thématique à Guiglo, Taï, Bloléquin ou Toulepleu », a dit Jean Blé Guirao, 3e vice-président à l'endroit du Ciwit, invité à exhorter les partenaires européens à investir en Côte d'Ivoire.