Après les tirs à Bouaké: Ouattara prend le dossier en main, le Conseil national de sécurité convoqué

  • publiè le : 2018-01-11 05:01:23
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Après les tirs à Bouaké: Ouattara prend le dossier en main, le Conseil national de sécurité convoqué
Le président de la République veut savoir davantage sur cette autre manifestation violente des militaire dans la ville de Bouaké, ex-fief de l'ex-rébellion
Exaspéré par les mouvements militairs intermibables à Bouaké, le président de la République, Alassane Ouattara est monté au créneau en convquant pour ce jeudi 11 janvier 2018, le Conseil national de sécurité qu'il président en personne.
Le président de la République, Alassane Ouattara, est de plus en plus exaspéré par les bruits de bottes à Bouaké. Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 janvier 2018, une rixe entre factions de l'armée à Bouaké avait fait un mort. Dans la nuit du mardi 9 à hier mercredi 10 janvier, des soldats du 3ème bataillon ont fait une descente punitive au camp du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo). Hier à l'issue du conseil des ministres au Palais présidentiel d'Abidjan-Plateau, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné Nabagné dressait, le temps d'une conférence de presse, un bilan des dégâts occasionnés par ce qu'il considère comme "une altercation'' : « un blessé léger, un véhicule incendié et l'annexe du Ccdo saccagé ». Il a annoncé le déploiement, dans la capitale de la région du Gbêkè, d'hélicoptères Mi-24, de blindés légers et d'une centaine d'éléments "pour parer à toute éventualité''. Minimisant ce qui s'est passé à Bouaké, le porte-voix du gouvernement a parlé d'une « altercation entre différentes factions militaires », avant d'annoncer une réunion du Conseil national de sécurité (Cns), aujourd'hui jeudi 11 janvier au Palais présidentiel. Cette réunion présidée par le chef de l'Etat, lui-même, en personne, au dire du ministre de la Communication, de l'Economie numérique et de la Poste, permettra au gouvernement d'avoir des informations sur les motifs de ce qui s'est passé à Bouaké.
Interrogé sur la capacité du gouvernement à faire face aux crises répétées dans l'armée, le porte-parole du gouvernement s'est voulue rassurant : « Le gouvernement n'a pas montré ses limites. Nous avons tous un défi à relever depuis la crise post-électorale ». Le ministre a indiqué que le gouvernement s'attendait à de telles situations avec ce que la Côte d'Ivoire a vécu. Il estime que la longue crise traversée par ce pays de 2000 à 2011 avec la crise post-électorale a fragilisé l'armée. « On essaie de gérer de la meilleure façon le passage tumultueux entre 2000 et 2011 », fera-t-il savoir. D'où la loi de la programmation militaire dont l'objectif, selon lui, de doter la Côte d'Ivoire d'une armée véritablement républicaine.
Le conférencier a annoncé également l'ouverture d'une enquête pour situer les responsabilités. « Ce qui est important, ce sont les enquêtes qui seront menées et les sanctions qui seront prises », a-t-il soutenu, notant au passage les sanctions prises en 2017 contre les éléments de l'armée coupables de fautes graves matérialisées par des radiations. « Il ne faut pas être résigné. Nous savons qu'il y a des défis à relever dans ce domaine », s'est voulu rassurant Bruno Koné, qui pense qu'il y a des montées de fièvre, mais que cela ne suffit pas pour dire que tout va mal. « Tout sera mis en oeuvre pour que nous ayons une armée qui agit dans la discipline », a promis le porte-parole du gouvernement.
source : L'inter    |    auteur : Félix D. Bony

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