Cpi : 1073 victimes ivoiriennes dénoncent une inertie

  • publiè le : 2016-01-27 07:41:43
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Cpi : 1073 victimes ivoiriennes dénoncent une inertie

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Plus de 1070 victimes ayant subi des souffrances, lors de la crise postélectorale de 2002 en Côte d'ivoire, attendent que justice leur soit rendue.
Cinq ans après le début de la crise postélectorale, et quatorze ans après le début des exactions présumées subies par des populations civiles du groupe ethnique Wê, (Ouest du pays), celles-ci ont adressé "des demandes de participation au Service concerné de la Cour Pénale Internationale", selon un communiqué du Collectif des Avocats des Victimes, transmis à Afrikipresse, lundi et signé Maître Habiba Touré.
Dans leur adresse au Bureau du Procureur, les victimes exhibent "un document de dénonciation de crimes accompagné des éléments des preuves". Elles déplorent le fait "qu'aucun membre des forces pro-Ouattara suspecté d'avoir commis ces graves crimes contre l'humanité n'a été poursuivi par Madame le Procureur près la Cour Pénale Internationale".
Face à ce "désespoir" et à cette "négligence coupable", les 1073 victimes dont 230 enfants, attendent de Madame le Procureur Fatou Ben-souda,"...des poursuites à l'encontre de ces individus afin que la Cour Pénale Internationale ne perde pas le peu de crédibilité qui lui reste face aux critiques grandissantes dont elle fait l'objet", lit-on dans le communiqué.
Les victimes du groupe ethnique Wê n'entendent pas baisser les bras avant qu'elles ne bénéficient "des réparations de la Cour Pénale Internationale".
De par leur nombre important, l'ancienneté des crimes subis en 2002, leur degré de "cruauté" renouvelé en 2011 puis en 2012 et de manière "ostentatoire", les victimes disent être étonnées "de l'inertie du Procureur de la CPI, alors qu'elles continuent de subir de nouveaux crimes".
"Ce sentiment d'invincibilité et d'impunité qui se développe chez les forces pro-Ouattara, auteurs présumés de ces crimes, promus par le pouvoir ivoirien, "à titre de récompense", leur laisse tout le temps nécessaire pour faire disparaître les preuves", s'inquiètent les centaines des victimes.
auteur : Aliou BM Diallo

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