Pascal Affi N'guessan et ses pairs présidents des partis de l'Alliance des Forces Démocratiques de Côte d'Ivoire (AFD-CI) ont démarré «la caravane du non » pour s'opposer au projet de la nouvelle constitution en Côte d'Ivoire.

Pascal Affi N'guessan, président du Front populaire Ivoirien (FPI) et ses camarades de l'AFD sont de plus en plus déterminés à s'opposer à la nouvelle constitution dont le président Ouattara veut doter la Côte d'Ivoire. Samedi 17 septembre 2016, ils étaient à Port-Bouet, à la place Laurent Gbagbo, pour lancer « la caravane du non » à la constitution.

« Nous disons non, non et non », ont affirmé les différents orateurs. Après avoir expliqué dans un langage très familier ce qu'est une constitution, son mode de révision et le mode d'élaboration d'une nouvelle constitution, Pascal Affi N'guessan, président de ce parti et par ailleurs président de l'AFD, a décliné les trois raisons qui fondent leur opposition au projet de la nouvelle constitution. Notamment le contexte d'après-crise avec un pays qui peine à se réconcilier, selon lui ; le mode d'élaboration de cette constitution qui est « illégal et illégitime » et enfin l'introduction d'un poste de vice-président et de Sénat.

C'est pourquoi dira Affi, si Ouattara s'entête dans son initiative, il aura quelqu'un en face de lui. En effet, Affi N'guessan a relevé que si le président Ouattara agit comme il l'entend, depuis 20111, en violation des règles démocratiques et de la constitution de la Côte d'Ivoire, c'est parce qu'il n'a personne en face de lui l'opposition étant dans la peur. « Au-delà de tout ça, vous savez pourquoi Ouattara fait ça ? C'est parce qu'il n'avait personne en face de lui ».

Aujourd'hui, le président de l'AFD croit que le moment est venu de montrer au chef de l'Etat qu'il y a des gens pour le contrer. « Il y a quelqu'un en face, il faut qu'on contraigne Ouattara », a-t-il dit aux populations de Port-Bouet qu'il a invitées à se mobiliser pour dire non à la nouvelle constitution. Il a aussi lancé un appel à la communauté internationale à faire comprendre au président ivoirien le danger de sa démarche.