La ministre de l'Education nationale, Kandia Camara, a échangé le mardi 18 octobre 2016, à son cabinet sis à la Tour D au Plateau, avec les leaders syndicaux de son département.

Lors de ce premier dialogue direct depuis la crise lié au boycott des cours de la matinée de mercredi, Kandia Camara a joué la carte de l'apaisement . Elle a appelé les acteurs syndicaux opposés à la mesure portant relèvement du quantum horaire à « mettre balle à terre », dans l'intérêt des écoliers, en levant leur consigne de boycott des cours de mercredi. Et ce pour l'instauration d'un climat de sérénité propice à des discussions apaisées à travers le cadre de dialogue et de concertation qu'elle promet de réactiver.

Réagissant à cet engagement de la ministre de tutelle, Mesmin Komoé, que nous avons joint hier mercredi, a fait savoir qu'il s'agit là d'une exigence de son syndicat. « Le Midd a toujours demandé un cadre de discussion pour présenter nos amendements, nos observations et notre vision sur les différentes mesures de la tutelle. C'est bien parce que cela n'a pas été fait que nous en sommes arrivés là », a-t-il déploré.

Sur le point de la levée de la grève qui paralyse les cours dans plusieurs écoles du pays, Mesmin Komoé a dit s'en remettre à la décision de ses camarades lors d'une assemblée générale. « Nous allons nous rencontrer à nouveau le vendredi prochain. D'ici-là, nous allons consulter la base et c'est elle qui dictera la conduite à tenir. La balle est dans le camp du cabinet. Si elle veut donner des gages de bonne foi, il lui revient déjà de geler les mesures arbitraires prises jusque-là. Ce n'est pas un préalable pour nous, mais, juste une observation pour des débats sereins », a avancé le leader du syndicat le plus influent du primaire et qui est la structure viscéralement opposée à l'arrêté portant cours de mercredi.