Pour aider les passagers voulant relier les deux localités, des jeunes se sont constitués pour la circonstance, en passeurs. Ils mettent les passagers au dos pour traverser la zone dangereuse moyennant une somme comprise entre 100 et 200 Fcfa.

Pluies diluviennes: Le calvaire des usagers continue sur l'axe Alépé-Abidjan-Alépé

Le calvaire des usagers de l'axe international Abidjan-Alépé-Abidjan, long d'environ 40 km, continue comme c'est le cas depuis quelques années pendant la grande saison des pluies. Dans la matinée du 20 juin, ce tronçon a été coupé au niveau de la descente de la côte du village Djibi.

A ce niveau, avec les pluies qui s'abattent sur la ville d'Abidjan, la rivière Djibi est sortie de son lit. La déviation créée par la société en charge de la construction du pont à cet endroit était inondée.

Pour aider les passagers voulant relier les deux localités, des jeunes se sont constitués pour la circonstance, en passeurs. Ils mettent les passagers au dos pour traverser la zone dangereuse moyennant une somme comprise entre 100 et 200 Fcfa. Les chauffeurs, quant à eux, éteignent les moteurs de leurs véhicules et les jeunes passeurs les poussent.

Tous ceux qui n'ont pas voulu prendre tous ces risques, ont été obligés de passer par Bonoua et Grand-Bassam au prix de 2500 Fcfa au lieu de 800 Fcfa. C'est le cas de Kouassi K. qui voulant honorer un rendez-vous important, a dû s'acquitter de ce titre de transport.

Dans l'après-midi, avec la baisse du niveau de l'eau, le trafic a repris à la satisfaction des usagers. « C'est toujours avec la peur au ventre que nous empruntons cet axe », a confié un jeune qui se rendait à Abidjan. Avec les pluies qui s'annoncent abondantes, selon les prévisions météorologiques, c'est sûr que le calvaire des usagers va continuer durant cette période.

Pour mettre certainement fin à cette situation, un pont est en construction. Selon certaines indiscrétions, il pourrait être livré dans un délai de cinq à six mois. Mais en attendant, le moins qu'on puisse dire, est que les usagers côtoient la mort au quotidien à cet endroit.