Situation sécuritaire, c'était chaud à Man vendredi dernier: Des ex-combattants se révoltent et bloquent des ministres

  • publiè le : 2017-12-11 07:42:05
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Situation sécuritaire, c'était chaud à Man vendredi dernier: Des ex-combattants se révoltent et bloquent des ministres
Julien Kessé, porte-parole des ex-combattants de la Cellule 39 de Man s'indigne que personne n'écoute leurs complaintes

La ville de Man a été sécouée, le vendredi 8 décembre dernier, par un mouvement d'humeur d'ex-combattants de la Cellule 39, qui ont perturbé la circulation et bloqué la voies que devaient emprunter des ministres en mission dans la région.

Vive tension le vendredi 8 décembe 2017 dernier à Man, capitale de la région du Tonpki, dans l'ouest montagneux. Les démobilisés de la cellule 39 de la zone ouest ont laissé éclater leur colère, le vendredi 8 décembre 2017 contre deux ministres du gouvernement Amadou Gon Coulibaly, venus représenter le chef de l'État, Alassane Ouattara. Anne Désirée Ouloto et Robert Mambé Beugré étaient les cibles de ces ex-combattants. Profitant de la tenue du « festival nihidale », placé sous le haut patronage du président de la République, Alassane Ouattara et sous le parrainage du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, ils ont érigé des barrages sur une voie réservée au passage du cortège ministériel d'Anne Désiré Ouloto et de Robert Mambé Beugré. Albert Mabré Toikeusse, ancien ministre, président du conseil régional de Man, qui était également dans le cortège, a subi la furie de ces démobilisés. Particulièrement remontés, ils ont occupé le rond-point de la préfecture de Man, passage obligé, pour accéder au centre-ville. Pancartes en main, ils lançaient des inventives aux autorités du pays. Mais, ils ont été délogés par les forces de l'ordre, massivement déployées, à coups de grenades lacrymogènes. «Nos collègues militaires ont eu gain de cause suite à leur mutinerie. Personne ne nous écoute parce que nous n'avons pas d'armes. Puisque nous avons appris que le Premier ministre arrive, nous avons exprimé nos préoccupations sur des pancartes pour que les autorités prennent en compte nos doléances », a déclaré Kessé Julien, porte-parole des démobilisés de l'Ouest. Les forces de l'ordre ont usé des tirs de sommation et lâché dans la direction des manifestants, des grenades pour disperser les quelques 200 démobilisés. Selon leur porte-parole, les grades de caporal qu'ils avaient obtenus au moment de la signature des accords de Ouagadougou donneraient droit à chaque démobilisé de bénéficier d'un filet financier de plus de 100 000 Fcfa. Ce qui devrait faire, de 2012 a 2017, une somme totale de 6 millions chacun. A cela s'ajoute la prime de 12 millions pour chaque démobilisé. « On nous taxe encore de rebelles partout où nous passons pour des petits boulots. Nous n'allons donc pas arrêter les manifestations tant que les autorités ne prendront pas en compte nos revendications », a encore martelé Kessé Julien.


source : L'Inter    |    auteur : Doumbia Balla Moïse

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