Déguerpies de leur cité, à Yopougon 1025 familles réclament un dédommagement et un recasement Une descente sur le Plateau en projet

  • publiè le : 2019-05-15 10:28:24
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Déguerpies de leur cité, à Yopougon 1025 familles réclament un dédommagement et un recasement Une descente sur le Plateau en projet
1025 déguerpis de la «Cité bénie», située entre la forêt du Banco et la cité Mangou, à Yopougon, ont manifesté bruyamment, samedi 11 mai 2019, pour réclamer un dédommagement et un site de recasement.

«Nous avons bâti notre quartier depuis plus de 20 ans. Nous avons construit un centre de santé, une mosquée, une église et surtout des maisons de plusieurs millions de francs Cfa. Nous avons même entamé la construction d'un établissement scolaire, sans aucune aide de l'État. Mais depuis le lundi 8 avril 2019, nous n'avons plus d'endroit où habiter. Nous avons été déguerpis du jour au lendemain, sans avertissement. Nous avons reçu des mises en demeure à seulement deux jours de la démolition du quartier », a souligné Doulo Rufine épouse Irié, porte-parole des épouses des hommes déguerpis. Elle a effectué le déplacement, lundi 13 mai 2019, à notre Rédaction, à Marcory Zone 4 C.

Doulo Rufine a fait savoir que de nombreuses familles dorment à la belle étoile, d'autres dans des conteneurs ou sous des hangars de fortune. «Nous sommes exposés aux morsures de serpents et à tout autre danger du même genre. C'est un cri du coeur que nous lançons: sauvez-nous ! », a-t-elle imploré.

Selon Mme Irié, les choses se sont passées si vite qu'aucune famille n'a pu prendre de disposition. « Un vendredi à 14 h, nous avons reçu des documents disant de quitter le site sans aucune explication. Et le lundi qui a suivi, avant 10h, ils avaient déjà commencé à démolir en notre absence », a expliqué Mme Irié.

La porte-parole des déguerpis de l'ex-cité Bénié a ajouté qu'avec l'aide de l'Ong Mouvement Colombe Ivoire, elles ont entrepris de faire le plaidoyer auprès de plusieurs autorités, notamment le préfet d'Abidjan et la ministre Anne Ouloto, mais en vain. «Si rien n'est fait pour nous, nous irons tous habiter au cabinet de Mme Anne Oulotto, au Plateau», a-t-elle menacé


source : L'Inter    |    auteur : Jonas BAIKEH

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