Abidjan Adjahui : Décédée à l'église « La Sentinelle », le corps de Mariam Sarah jeté dans la lagune, Prophète Zahiri : « Je ne suis ni de près, ni de loin concerné par ce problème »

  • publiè le : 2019-10-14 22:58:17
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Abidjan Adjahui : Décédée à l'église « La Sentinelle », le corps de Mariam Sarah jeté dans la lagune, Prophète Zahiri : « Je ne suis ni de près, ni de loin concerné par ce problème »
Mariam Sarah est décédée à l'église "La Sentinelle", mais son corps a été retrouvé dans la lagune (Ph d'archives)

A Adjahui, dans la commune de Port Bouet, le ministère prophétique de Réveil la Sentinelle (Mipres), est secoué par un scandale, suite au décès, dans cette église, de la jeune Mariam Sarah dont le corps a été par la suite retrouvé dans la lagune.

L'histoire de Mariam Sarah, jeune fille âgée de 17 ans, décédée, dans la nuit du mardi 30 juillet 2019, au cours d'une séance de prière au ministère prophétique de Réveil (Mipres), au village d'Adjahui, dans la commune de Port Bouet, est pathétique. Au lendemain de son décès dans la maison de Dieu, son corps a été retrouvé dans la lagune.


Selon le confrère « Allo Police » qui rapporte les faits, Mariam Sarah qui souffrait d'épilepsie depuis 4 ans, a été conduite, le mardi 30 juillet 2019, dans cette église par sa mère, dans l'espoir d'y trouver la guérison. Toute la nuit durant, le prophète Zahiri et les fidèles ont eu des séances de prières, en vue de la guérison des malades de l'église parmi lesquels la jeune épileptique.

Epuisés par la nuit d'intenses prières, des fidèles sombrent dans les bras de Morphée. A l'aube, le prophète Zahiri rentre chez lui. Et Mariam Sarah ? Endormie depuis la nuit de prière, elle reste couchée. Mais sa mère constate un fait bizarre. En effet, comme le rapporte le confrère, sa génitrice remarque qu'elle est raide. Après avoir informé une responsable de l'église, celle dernière contacte à son tour le prophète qui arrive sur les lieux. L'homme de Dieu fait une prière sur le corps de la malheureuse avant de le remettre à sa mère.

Le lendemain, un corps sans vie est découvert dans la lagune. Il est repêché et identifié comme celui de Mariam Sarah. Soupçonné, le prophète est arrêté et conduit à la gendarmerie, avant d'être mis sous mandat de dépôt, le 8 août 2019. Par la suite, il est jeté à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), où la mère et le fiancé de Mariam l'y rejoignent, après avoir été auditionnés par les forces de l'ordre. Après 10 jours passés au trou, le prophète, son adjoint, la mère et le fiancé de la défunte ont humé l'air de la liberté, le lundi 19 août 2019.

Mais qui a pu jeter le corps de Mariam Sarah dans la lagune ? Selon le confrère, après le constat du décès de la jeune fille, ses parents qui ont pris le corps, ont voulu procéder à un enterrement clandestin, faute de moyens. Pour ce faire, ils louent les services d'un homme. Un croque-mort de circonstance qui demande la somme de 40 000 francs cfa pour faire le travail.


L'argent en poche, l'homme s'est taillé dans la nature en se débarrassant du corps de la malheureuse. Et c'est la lagune ébrié qu'il a choisie comme dernière demeure de Mariam Sarah, au lieu du cimetière.

Pour le prophète Zahiri à qui il a été reproché le fait de n'avoir pas signalé le décès de la jeune fille à la gendarmerie, il n'est pas à la base de sa mort. « Si j'avais été à la base de la mort de cette jeune fille, je ne serais pas en liberté, assis devant vous. Donc je ne suis ni de près, ni de loin concerné par ce problème. Je m'incline devant la dépouille de cette femme qui malheureusement, a trouvé la mort. Si le corps a été retrouvé dans la lagune, c'est parce que les parents ont voulu l'enterrer clandestinement. Celui qui devait le faire a pris l'argent et a jeté le corps dans la lagune. C'est cela la vérité », rapporte le confrère.

A la mère et au fiancé de Mariam, il est reproché le fait de s'être rendus complices d'une tentative d'enterrement clandestin.

Sans le moindre rond, faut pourtant 500 000 francs à la mère, avant d'avoir accès au corps de sa fille gardé à la morgue de Port Bouet. « Tous les matins, je vais voir des parents et amis pour qu'ils puissent m'aider à retirer le corps de ma fille de la morgue. Selon les documents des pompes funèbres qui m'ont été remis à la morgue, la conservation du corps de ma fille doit me coûter la somme de 500 000 francs cfa. Je suis sans ressources et je ne sais à quel saint me vouer. Je me tourne vers les autorités municipales afin qu'elles m'aident à enterrer dignement ma fille »




auteur : Adolphe Angoua

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