Lors de la présentation des membres de son cabinet politique, Blé Guirao, secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et pour la Paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) a saisi de cette occasion pour se prononcer sur les actualités du pays.

Il s'agit notamment du retour en Côte d'Ivoire de de l'ex-président Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé. Il n'a pas hésité à marquer sa réserve sur l'annonce faite par le Chef de l'État. « Je l'ai dit et je le répète encore. Moi, je ne crois pas au Président Alassane Ouattara quand il dit qu'il est favorable au retour de de l'ex-président Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé.

Quand il disait le mercredi en conseil des ministres que si de l'ex-président Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé voudraient rentrer en Côte d'Ivoire, ils peuvent rentrer, je pense que c'est un piège. Car, au même moment où le chef de l'Etat dit que Laurent Gbagbo et Blé Goudé peuvent rentrer, il ne dit rien sur la condamnation de 20 ans par contumace de ces deux personnalités par la justice ivoirienne. En tant que Chef d'État, il pouvait dire qu'il prendrait une loi d'amnistie, mais il ne l'a pas fait.

Et nous savons tous que la justice est différente de l'Exécutif. Si le président Ouattara demande au président Gbagbo de rentrer et que ce pan de condamnation n'est pas levé, la police peut arrêter de l'ex-président Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé s'ils foulent le sol ivoirien. Mais quand le chef de l'État ne dit rien, c'est un piège qu'il tend à Gbagbo », a-t-il indiqué.

Concernant le nouveau gouvernement « le Président Alassane Ouattara avait promis de libérer tous les prisonniers politiques avant de faire un gouvernement d'union. Pour le moment, comme nos militants sont encore en prison, nous ne nous sentons pas concernés par ce gouvernement. Ce que je voudrais vous dire, c'est que les choses ont eu lieu et nous, ce sont les résultats que nous regardons.

Le résultat, c'est que nous ne nous sommes pas entendus et nous n'avons pas voulu faire comme aux législatives, où nous ne nous sommes pas entendus et nous sommes partis en rangs dispersés. Cette fois-ci, nous l'avons laissé faire seul » a-t-il déclaré.

Le secrétaire général a ensuite dévoilé son cabinet politique de 39 membres qui va l'aider dans sa tâche tout en appelant le pouvoir à poser des actes qui favorisent la paix.