A l'écart de l'agglomération, Audrey Monteuil, responsable du Comité de Protection des Animaux (CPA) y a implanté un refuge pour animaux de compagnie, le premier du genre en Côte d'Ivoire.

Et sans doute, une initiative inédite dans la sous-région Ouest-Africaine. Passionnée de la cause animale, cette jeune Française de 33 ans née en Côte d'Ivoire et pleinement immergée dans l'environnement local, a décidée de faire de la défense des droits des animaux de compagnie, son cheval de bataille.

Au départ, l'aventure attire certaines de ses copines, des Françaises également qui s'associent à elle pour lancer le projet. Mais, le temps passe, la motivation refroidit et les soutiens d'Audrey, pour certains, doivent rentrer en France. Pour autant, pas question pour elle de lâcher prise.

Déjà, de nombreux animaux recueillis dans les rues d'Abidjan sont à sa charge. Les abandonner serait un acte inacceptable du point de vue éthique. Elle persévère, parvient à racoler quelques appuis ça et là. Ce n'est qu'au vu des résultats engrangés grâce à son abnégation que des mécènes se résolvent à l'accompagner dans ce projet. Une première victoire de taille est acquise en 2021. Le refuge est inauguré le 22 Mai 2021. Un grand pas est franchi. Les premiers pensionnaires intègrent les box offerts par les sociétés partenaires sur ce site de 600m2. En 8 mois d'existence à la date de ce 1er Février 2022, ce sont des dizaines de chiens abandonnés ou victimes de violences exécrables qui ont pu y être recueillis.

Selon Audrey, en dehors du refuge, 8 chiens en situation de santé fragile sont hébergés chez elle à domicile. Une dizaine d'autres dans des foyers d'accueil. Les perspectives sont immenses au vu de l'ampleur de la tâche à réaliser, puisque la vision de cette jeune dame est loin de ne se limiter qu'aux chiens. Les projets, il y'en a aussi à foison.

Dans les rues de la capitale économique Ivoirienne et des localités de l'intérieur de la Côte d'Ivoire, des milliers d'autres animaux dont des chats et d'autres espèces domestiques attendent cette lueur d'espoir pour eux aussi échapper au péril de la maltraitance et de l'indifférence humaine.

Cependant, pour les causes nobles de ce genre, la bonne volonté à elle seule ne suffit pas. Il faut des moyens à divers niveaux, tant financiers que matériels pour aider à porter ce projet. Comment y aboutir ? Uniquement par une prise de conscience collective lorsque chacun à son humble niveau pourrait décider de contribuer à hauteur de "1.000 FCFA'', ne serait-ce que cela comme le dit Audrey, le regard coincé dans l'incertitude. Pour l'heure, ses défis immédiats sont clairement identifiés. Racheter le terrain sur lequel est implanté le refuge et qu'elle doit louer mensuellement pour un montant de 250.000 FCFA, exploiter la moitié de la parcelle pour y construire une chatterie où des chats en situation de détresse pourront être pris en charge.

Un SOS est donc lancé à toutes ces personnes qui à travers le monde ou la Côte d'Ivoire réalisent l'importance de préserver l'intégrité physique et morale des animaux de toutes espèces. Outre Abidjan, d'autres localités devront impérativement voir des refuges s'y implanter et pourquoi pas, des havres de paix dans lesquels pourront être gardées en sécurité des animaux de ferme (cochons, moutons, boeufs, volailles, cabris...), car, il faut le savoir, tout comme l'être humain, ils ont aussi le droit de vivre. Rendez-vous sur les pages de réseaux sociaux du Comité de Protection des Animaux (CPA) ou par whatsapp au +225 07 09 48 74 87.