Vive tension à Duekoué: 1 mort au commissariat de Police /Des populations se soulèvent, des prisonniers libérés, plusieurs blessés

  • publiè le : 2016-10-16 18:05:52
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Vive tension à Duekoué: 1 mort au commissariat de Police /Des populations se soulèvent, des prisonniers libérés, plusieurs blessés
Le mercredi 12 octobre 2016, Duékoué, ville située dans l'ouest ivoirien, a été le théâtre d'une course-poursuite entre forces de l'ordre et populations civiles.

A l'origine de cette tension, la mort d'un gardé-à-vue dans la cellule du commissariat de Police de cette ville, à la suite d'une bastonnade à lui infligée par des policiers. De quoi s'agit-il ?

Le mardi 11 octobre 2016, des éléments en civil et faisant partie de la cellule de la Police criminelle débarquent dans le quartier périphérique « Carrefour » et arrêtent le nommé Doh Delmas Amos, un jeune de 27 ans, originaire du village de Blody, accusé de malversation. Conduit dans les geôles du commissariat du 1er arrondissement de cette ville, il est retrouvé mal en point dans la matinée du mercredi 12 octobre, après une terrible bastonnade que lui auraient infligée les hommes du lieutenant Traoré.

Transporté d'urgence à l'hôpital général, il meurt les instants qui suivent. Une situation qui a provoqué la colère des populations. Pour manifester leur mécontentement, elles assiègent les bureaux de la Police criminelle, mitoyenne au commissariat de Police du 1er arrondissement, qu'elles mettent à sac. Les vitres et portes volent en éclats. Ce n'est pas tout: les émeutiers libèrent des détenus au violon.

Débordés par les événements, les policiers prennent la poudre d'escampette, avant de laisser leurs bureaux aux mains des populations qui continuaient d'occuper ces lieux jusqu'à tard dans la nuit. « Nous en avons marre. Il n'y a pas longtemps, deux des nôtres sont morts dans ces mêmes conditions», nous a confié G. Aron. « Nous les connaissons. Ce sont eux qui ont mis le feu au camp de Nahibly. Ils ont été démobilisés parce que n'étaient pas ivoiriens. Nous continuerons d'occuper ce lieu jusqu'à ce que ces éléments aillent de Duékoué et pour que ceux qui ont perdu leurs enfants soient dédommagés » a-t-il ajouté.

Informé de la situation, le préfet de Duékoué, Sory Sangaré, a appelé au calme mais les échauffourées continuaient entre les forces de l'ordre qui utilisaient du gaz lacrymogène et les manifestants, armés de cailloux. On dénombre une dizaine de blessés dont des policiers. Cette situation a paralysé le transport et le commerce. Les négociations avec les autorités coutumières étaient en cours pour trouver un accord.

Jusqu'au jeudi, un calme précaire régnait dans cette localité. Notons que c'est pour la troisième fois que des bavures policières sont enregistrées dans cette localité.

source : Soir Info    |    auteur : Ibrahim BAKOULE (Correspondant régional)

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