Côte d'Ivoire Conflit clubs-FIF, Roger Ouégnin (Asec Mimosas) se déchaine : « Ceux qui sont à la Fédération n'ont aucune vision, ce sont des profiteurs »

  • publiè le : 2018-01-29 05:01:40
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Côte d'Ivoire Conflit clubs-FIF, Roger Ouégnin (Asec Mimosas) se déchaine : « Ceux qui sont à la Fédération n'ont aucune vision, ce sont des profiteurs »

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

« Avec ces gens-là, on va disparaître » « Ce n'est pas un coup d'Etat, je fais partie de la dissidence»

Le président du Conseil d'administration de l'Asec Mimosas, Me Roger Ouegnin (au centre), n'a pas fait de cadeau aux dirigeants de la FIF

Le président du Conseil d'Administration de l'Asec Mimosas, Me Roger Ouegnin, a profité, le dimanche 28 janvier 2018, de l'Assemblée générale extraordinaire de son club tenue à la Bourse du Travail à Treichville, pour passer les dirigeants de la Fédération ivoirienne de football (FIF) à la moulinette. L'avocat-président n'a pas fait de cadeau au président de la FIF, Augustin Sidy Diallo, et à ses collaborateurs.

Le président du Conseil d'administration de l'Asec Mimosas, Me Roger Ouegnin, a chargé les dirigeants de la Fédération ivoirienne de football (FIF), lors de l'assemblée générale extraordinaire de son club, tenue le dimanche 28 janvier 2018, à Bourse du Travail de Treichville. Les confrères qui l'attendaient pour connaitre sa position sur la crise qui secoue le football ivoirien ont été servis. Suivez Me Roger Ouegnin !

« Dès que tu demandes quelque chose, on dit que c'est confidentiel »

Ceux qui sont à la Fédération, qui n'ont aucune vision, ce sont des profiteurs. Ils attendent notre travail, pour se taper la poitrine. C'est pour ça qu'il dit, le président dit : « Ah avant, on avait l'Académie mimosifcom, ça produisait beaucoup de champions. Maintenant, il n'y en a plus. Les champions, il faut aller les voir au Mali, au Sénégal. Et puis, la chaine est brisée parce qu'il y a Jean Marc Guillou qui n'est plus là. Alors-là, il faut quand même que je vous dise deux choses. Je n'irai pas plus loin parce que je leur ai écrit une lettre, le janvier (le 2 janvier 2018 : ndlr). Je leur ai dit, mais vous avez passé un contrat avec Jean Marc Guillou, oui. En ma qualité de membre, je veux une copie du contrat pour savoir qu'est-ce qu'il y a dedans. Ils ont attendu jusqu'à vendredi. Depuis le 2 janvier, j'ai écrit. J'ai relancé 15 jours après. Et ce n'est que vendredi avant-hier (vendredi 26 janvier 2018 : ndlr) vers 19 heures que Djoman Francis (secrétaire général de l'Asec Mimosas : ndlr) est parti récupérer, soit disant, une réponse à ma préoccupation. Ils me décrivent quelque chose dedans qui est catastrophique, mais comme je n'ai pas tous les éléments, je vais dès lundi (lundi 29 janvier 2018 : ndlr), je vais encore les avertir, leur demander de me donner le contrat. Il parait qu'ils disent que c'est confidentiel. Ah ! C'est toujours confidentiel avec eux. Dès que tu demandes quelque chose, on dit que c'est confidentiel. C'est ce qui est en train de créer les problèmes. Il ne faut pas vous prendre pour un club. Vous, vous êtes la Fédération. La Fédération qu'est-ce que c'est ? C'est l'émanation des clubs. Et comme tous les clubs, nous avons chacun notre politique à l'intérieur, mais vous, vous faites la politique de l'ensemble des clubs. C'est ce qu'on vous demande de faire que vous devez faire. Tu choisis quelqu'un pour gérer ton affaire. Et à chaque fois que tu lui demandes, il te dit non, non, il n'a pas le droit de te donner l'information. C'est normal ? Ce n'est pas normal.

« J'ai beaucoup à faire avec l'organisation de mon club »

A chaque réunion, je disais que les choses-là, ce n'est pas bien, ce n'est pas normal. Mais je n'ai jamais été suivi par l'ensemble des clubs. En 2014, la veille d'une réunion avec la Fédération, ils ont signé tous un document avec des revendications. Comme ils voulaient ces revendications, on les a mises sur le papier. Nous allons à la réunion, ils m'ont laissé seul. Parce qu'on leur a dit qu'on a ajouté 2 millions sur votre truc-là. Ils ont dit oh, c'est fini, allez, terminé. Je dis mais les gars, ce n'est pas sérieux ce que vous avez fait. On a signé un papier, on a dit que tant qu'on n'obtient pas tout ça là, on ne part pas. Non, allons, avec ça là, ça suffit, ils ont fait un effort. Tu donnes ton argent à quelqu'un de gérer, tu lui demandes de te montrer la situation, il te dit non, non, tiens un peu, et puis le reste-là, tu n'as pas besoin de ça. Tu vas lui dire quoi ? Tu te fous de moi ? Mais quand vous êtes seul...Et on s'est retrouvé 3 personnes seulement dans différents secteurs : Ligue 1 ; Ligue 2 et D3. Trois personnes seulement, à avoir résisté. La grande majorité a dit non, non. Je leur ai dit, moi, j'ai beaucoup à faire avec l'organisation de mon club. L'Asec Mimosas, c'est un Etat. Moi, si je m'intéresse à vos affaires, c'est parce que je veux que vous ouvriez les yeux. Mais, je ne peux plus continuer à perdre mon temps avec vous parce que même quand on va aux réunions, vous parlez des choses que moi, j'ai dépassées depuis longtemps. Ma tête est ailleurs, j'ai d'autres soucis. Le traitement de mes dossiers, me demande de ne pas perdre trop le temps.

« Ce n'est pas un coup d'Etat, je fais partie de la dissidence»

Mais je veux juste vous ouvrir les yeux, vous dire qu'il y a un président de Fédération, il y a un comité exécutif. Comité exécutif élu (Fédération ivoirienne de football : ndrl) et la dissidence. Parce que la dissidence dont je fais partie demande qu'ils arrêtent (le comité exécutif de la Fif : ndlr). Ce n'est pas la peine de s'amuser. Aujourd'hui, dans les textes de la Fédération, ce n'est pas un coup d'Etat, c'est un truc légal, prévu. C'est-à-dire si tu ne fais plus le travail, voilà comment on doit faire pour te faire arrêter. Il résiste actuellement. Le dossier est arrivé à la FIFA. Le plus important, ce sont les problèmes de fond. Or la FIFA dit venez nous parler de ce problème-là. A partir de là, il y a un communiqué qui sort et qui dit, bon on est des frères. On va organiser les états généraux pour venir poser les problèmes, et puis analyser.

« Le linge est sale hein ! »

On est dans la maison, on te donne une bassine avec du savon. On met même un tabouret pour que tu t'assoies dessus et puis qu'on puisse laver le linge sale à l'intérieur de la maison. Le linge est sale hein ! Mais on te dit on va laver ça à la maison : Assemblée générale extraordinaire. Tu dis non, non, non, il n'y a pas de crise ici. Tout va bien, on poursuit la route, on a des objectifs, on travaille. Maintenant, la FIFA dit humm, il y a crise hein ! Parce que ce qu'ils disent là, il faut prendre au sérieux, donc venez à Zurich là-bas, on va examiner tout ça, on va discuter des mesures à prendre pour surmonter ce conflit-là. Maintenant vous dites, non, non, organisons les états généraux. Il y a des choses que je ne dois pas dire (...). On te dit assemblée générale extraordinaire, tu dis non. Maintenant, l'affaire est arrivée à la FIFA, tu dis états généraux du football pour qu'on vienne débattre de tous les problèmes, avant d'aller à Zurich. Parce que ce n'est pas bien qu'à l'extérieur, on se rende compte des problèmes que nous avons ici. Han ! Donc il y a problème !

« Le G42 dit pas d'états généraux (...), je suis au front »

Depuis-là, on te dit de venir on va laver le linge sale. Si tu as la majorité, il n'y a pas de problème, si tu n'as pas la majorité, tu t'en vas également. Le G42 dit, pas d'états généraux. On part d'abord à Zurich et puis, quand on a fini avec Zurich, s'il faut venir s'asseoir, on viendra s'asseoir. Mais comme on nous dit de venir pour étudier les mesures à prendre, nous, notre première mesure, c'est que vous-là, vous partez. Maintenant, on va écouter les mesures des autres pour qu'on discute (....). Même dans le G42, il y a des gens, je n'ai pas confiance en eux....De temps en temps, je donne mon point de vue. Ceux qui pensent que je ne suis pas au front, je suis au front. On ne me voit pas, mais je suis là, présent. Faut pas se tromper parce qu'ils disent, ah, Me Ouégnin, on ne le voit pas. C'est parce qu'il n'est pas solidaire des autres. Tous ceux qui sont avec moi savent que je suis réglo. Quand je vous dis que je suis avec vous, même si on ne me voit pas, j'agis. Parce que de ma position, je vois tout le monde frétiller. Je vois les attitudes des gens.

« Trop, c'est trop »

Nous sommes sur la bonne voie. Ceux qui pensent que nous ne sommes pas sur la bonne voie se trompent. On va aller à Zurich. Je n'irai pas à Zurich, il y a des gens aujourd'hui formés, il y a des intelligences, il y a des gens qui ont compris que trop, c'est trop. Dites aux gens qu'on ne peut pas organiser une Can sans l'union de tout le monde sportif et du monde sportif. Sinon, vous allez connaitre une déconvenue, vous allez le regretter. Et il y aura beaucoup d'argent qui aura été gaspillé pour rien. A ce moment-là, prenez ça et multiplier les hôpitaux, multiplier les routes, donnez à manger aux gens. Vous n'allez pas mettre de l'argent sur des gens qui se battent...Si on veut coûte que coûte maintenir les gens, c'est ce qui va se passer. Donc il vaut mieux, s'il y a tant d'argent à dépenser, faire des routes, au lieu de gaspiller ça, à mettre ça à la disposition des gens qui se battent. C'est ça ma position. C'est pour ça que j'ai signé pour dire le message que je fais passer.

« Le gars est en train de nous envoyer dans le mur. Avec ces gens-là, on va disparaitre »


A un moment donné, quand je voyais que les gens commençaient à faire des coudes pour aller jusqu'au gouvernement mondial de la FIFA, le président élu d'ici-là (le président de la FIF, Augustin Sidy Diallo : ndlr), il voulait s'asseoir au comité exécutif de la FIFA. Là, j'ai dit que c'est un scandale. Ce n'est pas possible. Le gars est en train de nous envoyer dans le mur, il va aller s'asseoir à la FIFA. Heureusement...Sinon, ç'aurait été un scandale. Mais le pire, j'avais prévenu les journalistes à l'époque. Je leur ai dit, actuellement la Côte d'Ivoire est bien positionnée dans tous les organes au niveau du football mondial et africain. Avec ces gens-là (les dirigeants actuels de la FIF : ndlr), on va disparaitre. Aujourd'hui, on a disparu totalement. Vous savez que le 2 février, il y a des élections à la Caf (Confédération africaine de football : ndlr), pour rentrer au comité exécutif de la Caf. Nous faisons partie de la zone Afrique ouest, il y a un seul candidat qui s'est présenté : c'est le président du Burkina. La Côte d'Ivoire n'a pas de candidat. Il y a des vice-présidents qui parlent tout le temps pour lui (pour Sidy Diallo : ndlr), tu pouvais le mettre pour qu'il aille se présenter et il serait peut-être passé. Non, la Côte d'Ivoire a disparu. On n'est nulle part...Quand Ahmad Ahmad (président de la Caf : ndlr) est venu ici, devant la presse, il m'a rendu hommage. Il dit qu'il aura besoin de moi. Mais moi, les commissions, ça ne m'intéresse pas, je suis devenu un expert. Je n'ai pas besoin de revendiquer, d'être dans un comité quelconque, ça ne m'intéresse pas. J'ai le projet de Gboro Gbata. J'ai le projet de Sol Béni pour en faire un poumon économique, j'ai de grands projets.


source : Linfodrome    |    auteur : Adolphe Angoua

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