Cyclisme-Alla Kouame J.M (président FIC) « Les athlètes réclament leurs primes »

  • publiè le : 2015-11-24 01:30:08
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Cyclisme-Alla Kouame J.M (président FIC) « Les athlètes réclament leurs primes »

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Englué dans une dette dans laquelle l'Etat de Côte d'Ivoire l'enfonce, le président de la Fédération Ivoirienne de Cyclisme (FIC) a levé un coin de voile sur le montant dû aux athlètes qui ont performé lors du dernier Tour de Côte d'Ivoire.

Quel est votre analyse sur le dernier Tour du Faso auquel la Côte d'Ivoire a participé ?



Nous étions à la 28e édition du Tour du Faso, et nos cyclistes sont partis au nombre de cinq parce que réunir les six n'a pas été facile. J'avoue qu'après le fiasco du Tour de Côte d'Ivoire et du Grand Prix Chantal Biya, j'avais des appréhensions. Mais, les cyclistes m'ont surpris agréablement. Ils ont réussi de belles performances malgré la présence de grands cyclistes africains et européens. Je tiens donc à féliciter les coureurs et encadreurs qui nous ont donné cette belle prestation. Et surtout, de tirer une leçon.



C'est à dire?



Vous avez été témoins de ce qui a été dit au Tour de Côte d'Ivoire. On avait mis en doute la qualité du matériel. Figurez-vous que c'est le même matériel utilisé au Tour de Côte d'Ivoire qui a servi pendant le tour du Faso, et nous avons atteint des résultats assez satisfaits. Ce n'est donc pas le matériel qui était en cause. Je me suis rendu simplement compte qu'à cette période, les cyclistes n'étaient pas en jambe.



Ne croyez-vous pas que les athlètes étaient aussi démotivés par le manque de moyens financiers ?



Quand je dis que ce n'est Pas le vélo c'est qu'il faut chercher ailleurs. Et de ce fait, les moyens nous ont fait défaut. Nous sommes partis sur la pointe des pieds. J'avoue que les athlètes n'étaient pas non plus dans de meilleures conditions au Faso. Mais que si on avait eu les 4 millions que l'État nous avait promis je pense que les résultats du Tour du Faso auraient pu être nettement meilleurs que ce nous avons eu. Je confesse effectivement qu'il y a un problème de moyens qui n'était pas à la disposition des cyclistes. Ils n'ont donc pas touché leurs primes olympiques. Malgré tout ils ont été à la hauteur au Faso. Je leur demande donc de continuer, parce que c'est de cette manière que les gens sauront que la FIC travaille et qu'il faut les encourager davantage.





Selon les informations en notre possession la FIC réclamerait 54 millions à l'État pour primes impayées. Quelle est la vérité sur cette affaire?

Il s'agit concrètement du Tour de Côte d'Ivoire Tour de la Réconciliation ou la Communication a été signée par deux ministres, il restait donc la troisième signature qui n'a pas été faite. On nous avait demandé des documents que nous avons produits. Ayant donc fait tout ceci, nous espérons que cette troisième signature se fera, pour que nous puissions avoir l'argent pour payer nos créanciers. Actuellement où je vous parle, les créanciers sont sur notre dos. Si ça ne tenait qu'aux créanciers ivoiriens ont peut gérer entre nous. Figurez vous que les prix et primes du Tour de Côte d'Ivoire n'ont pas été payés.



Etes-vous entrain d'affirmer que les athlètes d'où qu'ils viennent n'ont perçu aucune prime jusqu'à ce jour ?



Sachez que le peu d'argent que nous avons reçu de nos sponsors a servi à payer l'hébergement, la restauration et le carburant. Nous avons utilisé cet argent pour éponger ces dépenses. Nous n'avons donc pas pu payer les primes. Les athlètes ivoiriens et étrangers réclament leurs primes. Si nous pouvons jongler avec les athlètes ivoiriens, la situation des étrangers me désole un peu, parce que cela donne une mauvaise image de notre pays. Nous avons fini le Tour depuis plus de deux mois. Or au Faso dès que la compétition est terminée les athlètes ont eu leur argent. Il faut savoir que l'État burkinabé a débloqué 140 millions pour son Tour. Pour la préparation c'est 20 millions. Dès l'instant que le pouvoir public met les moyens, les choses ne peuvent qu'aller bien. Chez nous les privés ont donné ce qu'ils nous ont promis. Nous attendons la part de l'État pour payer nos dettes.





Combien l'État vous doit concrètement?



50 millions pour le Tour de Côte d'Ivoire et les 4 millions du Tour du Faso. Mais, je dois dire que pour les 4 millions du Faso il n'y a pas eu de communication signée. Mais c'est une compétition qui a été retenue lors de la conférence budgétaire de 2015. Mais comme le Tour du Faso a coïncidé avec les Élections, il n'y a pas eu de Communication signée. Nous espérons que lorsque les factures vont être présentées une communication sera faite dans ce sens. Pour les prix et primes nous devons 13 millions dont 8 millions pour les étrangers et 5 pour les Ivoiriens.



Vous avez clôturé votre saison 2015 avec ce Tour du Faso. Quel bilan global en faites vous?

Effectivement, nous venons de fermer notre saison pour permettre aux cyclistes de recharger les batteries, et reprendre donc les activités à partir de mi-décembre pour préparer le Tour Amissa Bongo. Globalement, Je dirai que cette saison a été moins bonne que celle de l'année dernière. Parce que l'année dernière, nous avons eu un rayonnement sur pas mal de compétitions organisées sur le continent. La moisson a été moins bonne donc il va falloir travailler pour qu'en 2016, nous soyons performants sur toutes les compétitions internationales. Pour y arriver, il nous faut les moyens. Si cela est fait nous pourrons exceller avec des Eléphants cyclistes nouveaux.
source : Sport Ivoire    |    auteur : Patrick GUITEY

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