Droits de diffusion de la CAN et du Mondial de football en Afrique : plus rien ne sera comme avant



Tout va désormais changer en matière de droits de diffusion, par les médias nationaux africains des matches de la Coupe d'Afrique des nations (Can) et de la Coupe du monde sur le continent.



Car, en plus des dossiers politiques, les chefs d'Etats et de gouvernement réunis, le 17 juillet 2016, à Kigala, la capitale rwandaise dans le cadre du 27ème Sommet de l'Union africaine (Ua) ont planché sur la question.

Sur proposition de l'Union africaine de Radiodiffusions (Uar), ils ont adopté à l'unanimité, une décision.

«La question est de réduire les coûts de retransmission des matches parce que ces droits reviennent très chers. Et nos chaînes de télévisons n'ont très souvent pas les moyens pour les acheter. Face à cette situation, l'Uar a pris ce problème à bras le corps. D'abord nous avons organisés une réunion à Dakar avec une trentaine de patrons des Radiodiffusions et télévision d'Afrique, et nous avons engagé une action au niveau de l'Union africaine. Puis, heureusement, une résolution qui soutien cette décision a été adoptée par les chefs d'Etats et de gouvernement. Vous savez que dans plusieurs pays en Europe, notamment en France, lorsque l'Equipe de France joue, il n'y a que la chaîne française de service public qui a le droit de diffusion du match. Il n'y a pas de détenteur de droits », a déclaré à Afrikipresse, Grégoire Ndjaka, le Directeur général (Dg) de l'Uar, à Kigali, qui se réjouit de cette décision.

«Désormais, les parlements nationaux vont légiférer au nom des intérêts majeurs parmi lesquels, la diffusion des matches lors de la Can et de la Coupe du monde. Cette décision va réduire considérablement les droits de diffusion qui étaient très élevés. Par exemple, le groupe Lagardère qui était le détenteur exclusif de la Can verra que tout a prochainement changé. Après la réunion de Dakar puis, et cette décision entérinée par les chefs d'Etats et de gouvernement, il ne sera plus question que les négociations se fassent, individuellement, pays par pays. Elle va désormais se faire de façon globale et cela aura un impact positif sur le coût en ce qui nous concerne ».

Claude Dassé, à Kigali