La Côte d'Ivoire s'attend à enregistrer l'une des pires récoltes de cacao de mi-saison des 15 dernières années, avec une production ne dépassant pas 300.000 tonnes contre une moyenne annuelle de 500.000 tonnes, ont indiqué des sources réglementaires et industrielles.

Une mauvaise récolte pourrait accentuer la pression à la hausse sur les prix du cacao, qui se situent déjà à des niveaux record après avoir presque triplé l'année dernière. Selon les analystes, l' industrie du chocolat va connaître une année 2025 difficile, qui pourrait entraîner une augmentation des prix en rayon d'un peu plus d'un pour cent.

La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, mais le manque de pluie et la chaleur excessive depuis novembre dans ses 13 régions de culture ont retardé le développement de la récolte de mi-saison, qui devrait commencer en avril. Les conditions défavorables signifient que les premières récoltes ne commenceront à arriver dans les ports qu'en juin au plus tôt, à condition que le temps s'améliore et que les pluies reviennent dans les semaines à venir, ont indiqué les sources.

« Il y a un consensus sur le fait que les conditions climatiques actuelles sont tellement défavorables que la récolte de mi-saison ne dépassera pas 300 000 tonnes. Il n'y a aucun signe de production dans presque aucune plantation du pays », a déclaré un compteur de cabosses qui venait de visiter les fermes ivoiriennes.

Ses propos font écho à ceux de deux responsables de la réglementation, qui ont déclaré qu'après avoir visité des plantations, leur équipe avait décidé d'abaisser les perspectives de production de cacao de 400 000 tonnes à 300 000 tonnes. « Comme tout le monde, nous constatons la même chose. La récolte de mi-saison sera l'une des pires depuis 15 ans », a déclaré l'un des responsables.

Il a ajouté que le régulateur n'avait vendu qu'environ 250 000 tonnes de contrats d'exportation aux broyeurs, préférant être prudent. Les sources du régulateur ont indiqué que la totalité de la récolte de mi-saison serait vendue aux broyeurs locaux pour leur garantir les volumes nécessaires au maintien de leur activité. Une douzaine de planteurs et d'intermédiaires à travers ce pays d'Afrique de l'Ouest ont décrit la situation comme sans précédent.

(Reuters)