Candidat à la présidentielle ivoirienne d'octobre 2025 : Soro expose ses ambitions pour le monde paysan

  • publiè le : 2025-01-27 00:17:31
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Candidat à la présidentielle ivoirienne d'octobre 2025 : Soro expose ses ambitions pour le monde paysan
A dix mois de la prochaine présidentielle ivoirienne, Guillaume Soro, candidat déclaré à ce scrutin, n'en finit plus d'enchaîner les réunions, avec les cadres et les adhérents de son mouvement, Générations et peuples solidaires. Samedi dernier, il a expliqué méthodiquement, ce qu'il compte faire pour rendre plus performante l'agriculture ivoirienne.


Pendant longtemps, pour le moquer, ses détracteurs, l'ont jugé incapable d'élaborer un projet de société, à même de séduire les Ivoiriens. Ce qui, à leurs yeux, le rendait incapable de prétendre à la fonction suprême. Mais, voilà que depuis trois ans, Guillaume Soro est en train de fermer la bouche de ces médisants, en dévoilant chaque jour, sa vision pour la Côte d'Ivoire et pour le peuple ivoirien.

Ce samedi 18 janvier 2025, conformément à ses engagements contenus dans son message de Nouvel An, l'ancien président de l'Assemblée nationale, face aux membres de la Commission d'orientation et de coordination (COC), dans le cadre des échanges de voeux avec les différents organes de GPS, a présenté aux Ivoiriens, sa vision pour une meilleure promotion de l'agriculture ivoirienne.

« Notre mouvement s'est toujours montré attentif aux aspirations générales et aux réalités de nos concitoyens. Je suis particulièrement sensible par la situation alarmante des paysans. Si j'ai choisi de m'adresser à vous aujourd'hui sur le thème de l'agriculture, ce n'est pas un hasard. Après avoir abordé les thématiques de la famille, de la femme, de la jeune fille et du genre, il m'est apparu nécessaire de mettre l'accent sur l'agriculture en raison de l'importance de ce secteur dans la vie sociale et économique de notre pays », a-t-il introduit son adresse d'une trentaine de minutes.

DEMARCHE METHODIQUE
Poursuivant, l'ancien Premier ministre a indiqué pourquoi le secteur agricole constitue un levier important pour le pays. « Aucun individu, aucune famille, aucune société, aucune nation ne peut se considérer véritablement libre et souveraine si elle est incapable de produire les denrées nécessaires pour satisfaire ses propres besoins de consommation. Interrogez-vous sur l'origine de ce que vous consommez et vous comprendrez dans quelle mesure vous êtes maître de votre destin.

L'agriculture est donc essentielle en tant que fondement de la souveraineté alimentaire, puisqu'un pays sans auto-suffisance alimentaire, est condamné à importer des denrées de base, à dépendre de l'extérieur et, bien souvent, à s'endetter sans cesse pour subvenir à ses besoins primaires. Vous comprenez donc pourquoi l'agriculture doit être l'un des piliers de l'éducation citoyenne de toute nation citoyenne », a-t-il justifié. Dans la même veine, il a expliqué en quoi, il reste très attaché au monde paysan.

LIEN FORT
« L'agriculture constitue non seulement le fondement de notre projet de société mais, nous l'envisageons également comme un moyen d'atteindre l'équité et la prospérité. Cette thématique me touche particulièrement car, j'ai la chance et l'honneur d'appartenir à cette noble corporation. Cela ne surprendra personne quand j'affirme que je suis agriculteur comme bon nombre d'entre vous et fils de paysan. En plus, mon enfance et mon adolescence ont été bercés par le labeur de la terre. Une fois dans la vie active, je n'ai pas hésité moi-même à créer mes propres plantations », a ajouté le leader de GPS.

« Pour prétendre apporter des solutions à la problématique de l'agriculture ivoirienne, il est nécessaire de s'en référer aux racines, à l'origine de celle-ci. En 2025, 65 ans après notre indépendance, la Côte d'Ivoire n'est toujours pas auto-suffisante sur le plan alimentaire. L'agriculture ivoirienne ne se résume pas à des chiffres et à des hectares cultivés. Elle repose avant tout sur les femmes et les hommes qui, chaque jour travaillent la terre pour nourrir notre nation. Cependant, force est de constater que les conditions de vie et de travail de nos paysans demeurent précaires », a soutenu Guillaume Soro, rappelant son apport dans la transformation du cadre institutionnel du secteur agricole, quand il était locataire de la Primature, en liaison avec l'ancien président, Laurent Gbagbo.

« Il est de notre devoir de leur offrir un cadre digne, sécurisé et équitable. C'est en toute logique que nous procéderons à l'amélioration des conditions de travail et des revenus de nos paysans », s'est engagé l'ancien chef du Parlement ivoirien.

SECTEUR CLE MAL GERE
Lors des précédentes rencontres avec les animateurs des organes de son mouvement, l'ex-chef de gouvernement s'était appesanti sur d'autres pans de son projet de société. Il avait ainsi ébauché sa vision pour la famille, la femme, la jeune fille et la question du genre...

« Il est amer de constater que malgré le poids des ans, les femmes de Côte d'Ivoire sont toujours confrontées à de nombreux défis dans l'accès à l'éducation, empêchant leur représentation dans le secteur formel et les institutions nationales. Il nous incombe d'agir concrètement pour corriger ces déséquilibres. C'est un impératif moral, social et économique que nous devons placer au coeur de notre action politique et sociale. Cela peut et doit changer.

Et ce changement, je m'engage à le conduire avec vous. Ma vision inclut la création d'infrastructures éducatives idoines (internats) offrant un meilleur environnement pour l'apprentissage ; des mesures incitatives pour encourager les jeunes filles à poursuivre des formations de haut niveau dans des domaines techniques et scientifiques, facilitant leur accès à des emplois du secteur formel. Mon ambition est claire : refuser les stéréotypes qui confinent la jeune fille aux métiers de coiffeuses, couturières, infirmières, secrétaires ou autres ; forger une nouvelle génération de femmes ivoiriennes dotées de compétences techniques et technologiques solides, capables de bénéficier de financements et de transformer l'économie nationale en devenant des exemples dans leurs domaines.

Ces initiatives ne changeront pas seulement le destin individuel des femmes, mais transformeront durablement nos communautés. Une nation forte ne peut se bâtir si la moitié de sa population reste en marge des opportunités économiques. Avec courage, détermination et un leadership visionnaire, nous pouvons faire de nos filles et de nos femmes les moteurs d'une révolution ivoirienne qui inspirera », avait-il partagé le 11 janvier 2025, en rencontrant les membres du Cadre restreint de GPS.

PRET A GOUVERNER
« Comme vous le constatez sans doute, l'exil des dernières années n'a pas été un chômage intellectuel. Il nous a permis, même dans la douleur et dans la difficulté, d'affiner notre réflexion et de maturer notre ambition pour la Côte d'Ivoire. Pendant les durs moments, la fortune ou l'infortune, c'est selon, aiguise votre capacité à écouter, à réfléchir. J'en ai profité pour travailler, planifier et bâtir ce que je souhaite pour notre pays. »

« Oui, aujourd'hui, je peux vous le dire avec force : Je suis prêt. J'ai un projet de société élaboré ; j'ai un programme de gouvernement achevé. Oui, je suis prêt à gouverner la Côte d'Ivoire, notre si beau pays. J'ai un projet de société élaboré et ambitieux. J'ai un programme peaufiné et réaliste », avait insisté Guillaume Soro, qui rencontrera le week-end prochain, d'autres organes de GPS.

Ce samedi 18 janvier, Gil Gnapi, coordonnateur régional de Sassandra, au nom du monde agricole, Rachel Koffi-Ouattara au nom des femmes et Saïbou Sidibé de la délégation des États-Unis au nom de la diaspora, ont été chargés de présenter les voeux des membres de la COC au Président de GPS.

Générations Nouvelles
source : afriksoir.net

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