Côte d'Ivoire : ''Il est urgent d'établir un dialogue afin de restaurer la confiance'' (Analyste) - AFRIK SOIR

  • publiè le : 2025-04-17 03:18:33
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Côte d'Ivoire : ''Il est urgent d'établir un dialogue afin de restaurer la confiance'' (Analyste) - AFRIK SOIR
À six mois de la présidentielle ivoirienne, la tension monte d'un cran. Le PPA-CI et le PDCI-RDA, deux principales forces d'opposition, ont claqué la porte de la Commission Électorale Indépendante (CEI), dénonçant un processus électoral jugé opaque et déséquilibré. Ce retrait relance le débat sur la crédibilité du scrutin à venir et fait planer le risque d'une nouvelle crise électorale en Côte d'Ivoire.

Les partis politiques d'opposition, le Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) et le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire - Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), ont annoncé le 11 avril 2025, leur retrait de la Commission Électorale Indépendante (CEI).

Cette décision, révélée au cours d'une conférence de presse par les porte-paroles des deux partis, jette un nouveau voile d'incertitude sur l'organisation de l'élection présidentielle prévue pour octobre 2025 et soulève des craintes quant à l'éradication des tensions qui caractérisent la scène politique ivoirienne à l'approche des présidentielles. La CEI, chargée d'organiser les élections et d'en garantir la transparence, se voit ainsi affaiblie par le départ de ces deux grandes formations politiques qui doutent de sa crédibilité.

Le PPA-CI et le PDCI-RDA estiment que leur retrait est la conséquence d'un processus électoral opaque conduit par une CEI qui refuse une révision et un toilettage de la liste électorale. Ils s'offusquent également d'un manque de dialogue constructif avec le pouvoir en place. Leurs dirigeants ont donc exprimé leur désillusion quant à la capacité de la CEI à organiser des élections justes et transparentes dans les conditions actuelles.

Ce retrait du PPA-CI et du PDCI-RDA provoque une inquiétude grandissante au sein d'une population ivoirienne à maintes reprises meurtrie, et déjà préoccupée par la montée des tensions politiques et sociales, corroborée d'ailleurs par la grève récente du monde éducatif.

Les craintes d'un nouveau cycle de violences électorales semblent donc se profiler à l'horizon, et de nombreux citoyens s'interrogent sur la légitimité des futurs scrutins si les partis d'opposition de premier plan n'y participent pas. Le Gouvernement RHDP quant à lui, insiste sur le fait que cette CEI mise en place, est apte à conduire un processus électoral transparent. La défiance entre le pouvoir et l'opposition ne semble pas prête de se dissiper alors que la date des élections approche.

Dans un contexte où le doute grandit, il est urgent d'établir un dialogue afin de restaurer la confiance et garantir l'intégrité des opérations électorales à venir pour éviter encore le pire aux Ivoiriens. Il faut rappeler que le Président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) et ancien Président de l'Assemblée nationale Guillaume Kigbafori Soro a été le premier à tirer la sonnette d'alarme sur la dangerosité de la commission électorale en ces termes : « Cette CEI que nous voyons là, dans sa configuration actuelle, risque de brûler la Côte d'Ivoire".

C'était à la veille de la sanglante farce électorale d'octobre 2020. Hélas, celle de 2025 est sur le point de lui donner une fois de plus raison.

Kore Guy-Armand
source : afriksoir.net

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