Pulchérie Gbalet : « Il est temps que la jeunesse ivoirienne soit panafricaniste »

  • publiè le : 2025-05-06 02:26:21
  • tags : pulchérie - gbalet - temps - jeunesse - ivoirienne - panafricaniste - actualités
Pulchérie Gbalet : « Il est temps que la jeunesse ivoirienne soit panafricaniste »
À la faveur de la conférence internationale du 10è anniversaire de l'ONG, Urgence panaficaniste, tenue le samedi 3 mai 2025 à Cocody à Abidjan, Pulchérie Gbalet, présidente d'Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) et porte-parole de la Solidarité Panafricaniste Côte-d'Ivoire (SOPA-CI) a animé la conférence introductive sur la bonne gouvernance. Pour elle, il est temps que la jeunesse ivoirienne soit panafricaniste.

Pulchérie Gbalet a affirmé que cette conférence marque le début d'une série de plusieurs conférences importantes. « Nous pensons qu'il est temps que la jeunesse ivoirienne soit panafricaniste. », a-t-elle lancé. La porte-parole de SOPA-CI a félicité tous les jeunes qui ont répondu présent à l'appel. Par ailleurs, elle a rappelé les épreuves que le leader Kemi Séba a subi et continue de subir. C'est pourquoi elle a insisté sur l'importance de s'impliquer dans la lutte panafricaniste. Elle s'en est prise à ceux qui pourfendent le panafricanisme.

« Il y a des gens sur les plateaux de télé qui essaient de diaboliser cette lutte alors qu'elle a existé avant et elle est en train de produire des résultats. En tant qu'Africain, nous devrons être solidaires. C'est pourquoi, tous les mois nous allons faire l'effort d'organiser une conférence sur une thématique pour que ceux qui ont envie d'apprendre apprennent », a-t-elle déclaré. Pulchérie Gbalet a fait savoir que le panafricanisme est un mouvement pour la lutte émancipatrice du peuple noir. Selon elle, avant que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne créent l'Alliance des États du Sahel (AES), plusieurs personnes disaient que c'était de l'utopie.

« Tout le monde disait que c'était impossible de rompre le cordon ombilical mais nous sommes témoins que c'est possible. », a-t-elle assuré. Pour elle, si nous aspirons au changement, les dirigeants doivent le penser. Elle a déploré que l'Afrique soit riche au moment où les Africains sont malheureux. « Il le sont parce que malgré nos richesses, nous ne sommes pas bien gouvernés », a justifié Gbalet avant de lancer cet appel : « Je vous invite individuellement à épouser le combat du panafricanisme. Pour réussir le combat, il faut que nous ayons des dirigeants panafricanistes ».

Pour elle, parler de développement pendant que la population ne se nourrit pas convenablement n'est pas un développement. Pour la présidente de ACI, le bien-être des Africains est lié à ceux qui les gouvernent. « Il est temps de sortir des beaux discours. Chacun doit s'interroger sur sa contribution à l'avancement de notre société. Il faut soutenir les leaders. », a-t-invité.


À son tour, le conférencier principal, Ahoua Don Mello, vice-président du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) en charge de la promotion du panafricanisme a exposé sur le thème : Rejet du franc CFA et rupture des accords coloniaux. Il a indiqué que sur le plan de la gouvernance, avec le multipartisme on a pris le temps d'associer des petits États, « c'est-à-dire ceux qui sont au pouvoir ont tout et ceux qui sont dans l'opposition sont presque criminalisés ou tolérés en fonction de leur relation avec l'appareil d'États ».

« Dans ces conditions, l'opposition est sous surveillance, permanente sans moyens. Donc c'est le pouvoir qui donne les droits à l'opposition et à la société civile. », a dit l'ancien ministre. Il a fait observer que cela ne doit pas nous décourager. « La lutte doit continuer si elle ne continue pas. C'est le système qui se perpétue. Plus ça se perpétue, plus ça nous écrase davantage. », a-t-il dénoncé.


Il a affirmé que compte tenu de l'hyper développement de la ville d'Abidjan, toutes les terres sont aux enchères. « Il n'y a que ceux qui bénéficient du prix de la croissance. Il s'agit des acteurs qui sont essentiellement non nationaux. », a-t-il fait remarquer. À l'en croire, ceux qui élisent ne sont pas les bénéficiaires de la croissance économique. Pour sortir de cette situation Ahoua Don Mello fait une proposition. Il s'agit de la lutte démocratique.

À cet effet, il a invité les chefs d'États africains à utiliser le chemin de la démocratie. Pour lui, il faut mettre des mécanismes pour obtenir des élections démocratiques, inclusives et apaisées. Il a assuré que le combat panafricaniste continue dans le processus d'émancipation.

Karina Fofana
source : afriksoir.net

A voir egalement

Publicité
Publicité