Le samedi 7 septembre, la Fédération des Collectifs de Docteurs en attente de Recrutement (FECODARCI) a pris une initiative d'envergure pour faire entendre ses revendications.

Lors d'une rencontre à Cocody, les membres de cette fédération ont tenu une convention où la crédibilité du concours de recrutement, organisé par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a été remise en cause.

Dénonciation d'une injustice

Les Docteurs, en attente d'intégration dans les universités publiques et les instituts de recherche, expriment leur frustration face à ce qu'ils considèrent comme un processus de recrutement opaque et injuste. Selon eux, le concours ne reflète pas les critères de transparence et d'équité attendus. Ils plaident ainsi pour un décret qui garantirait leur insertion directe dans le système éducatif national, sans passer par un concours dont la légitimité est de plus en plus contestée.

Lors de cette convention, plusieurs actions ont été envisagées pour attirer l'attention des autorités compétentes. Parmi celles-ci, une conférence de presse devrait se tenir prochainement, suivie d'une série d'assises qui réuniront l'ensemble des docteurs non recrutés. Ces assises auront pour objectif de redéfinir le modèle d'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire, en mettant en lumière les défis actuels du secteur. Une rencontre-débat avec les bailleurs de fonds de l'État est également prévue, notamment pour discuter de l'utilisation des prêts accordés à l'enseignement supérieur, dont la gestion reste une source de préoccupation.

La suite des actions

La FECODARCI ne compte pas en rester là. Parmi les actions fortes envisagées figure le boycott actif du prochain concours de recrutement des Assistants et attachés de recherche, organisé sous la tutelle du ministre Adama Diawara. Ce boycott vise à dénoncer l'inefficacité du système actuel et à accentuer la pression sur les autorités pour qu'elles prennent des mesures concrètes.

Il est important de rappeler que, depuis plus de trois ans, le ministère avait promis un plan d'intégration des docteurs non recrutés, censé être mis en place à la fin de l'année 2023. Cependant, à ce jour, aucune des promesses faites par le ministère n'a été tenue, plongeant ces docteurs dans une attente interminable.

Avec 997 membres, la FECODARCI représente une force montante qui ne compte plus rester silencieuse face à l'inaction des autorités. Pour ces docteurs, il est temps que des solutions soient trouvées et que leur avenir professionnel soit assuré.

Le bras de fer avec le ministère semble désormais inévitable, et les prochaines semaines pourraient s'avérer décisives dans la résolution de cette crise qui mine l'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire.