Abidjan (© 2025 Afriquinfos)- Informaticien, chef d'entreprise, pasteur et titulaire d'un diplôme en leadership et administration chrétienne, gendre du Président Denis Sassou Nguesso, Wilfried Zahui, affirme vouloir porter un message de paix, de cohésion sociale et de développement économique durable.

Un pasteur controversé

Originaire de Gagnoa (ouest de la Côte d'Ivoire) tout comme l'ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo, Wilfried Zahui a été au coeur de nombreuses polémiques. La dernière en date concerne ses relations « conflictuelles » avec son ex-épouse qui l'a accusé de ne pas verser la pension mensuelle comme convenu après leur séparation.

Ayant fermé ce chapitre, Wilfried Zahui âgé de 33 ans, file la parfaite idylle avec Cendrine Sassou Nguesso âgée de 51 ans. Sur cette différence d'âge qui a suscité railleries et critiques sur les réseaux sociaux, il affirmera : « J'ai toujours été attiré par les femmes matures pour éviter les caprices et les prises de tête. Elle est plus âgée que moi et je n'en ai pas honte ».

Si sa relation avec Cendrine Sassou Nguesso continuait d'alimenter les spéculations, sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025, les a davantage renforcées. En effet, certains allèguent que la candidature de Wilfried Zahui est motivée par sa récente proximité avec le clan Sassou et qu'il bénéficierait de la bénédiction du Président Dénis Sassou Nguesso en personne. Ce dernier, désireux de faire de sa fille, Cendrine, la prochaine Première Dame de la République de Côte d'Ivoire.

Candidat des chrétiens ?

C'est une déclaration qui tranche avec certaines attentes. En annonçant officiellement sa candidature à l'élection présidentielle de 2025, le pasteur Wilfried Zahui a pris soin de poser ses balises : « Je suis chrétien, mais je ne suis pas candidat des chrétiens aux élections présidentielles. La Côte d'Ivoire est un pays laïc. Alors, le Chef d'État, qu'il soit chrétien, musulman ou animiste, est le Président de tous les Ivoiriens. Merci de ne pas catégoriser mon initiative citoyenne », a-t-il déclaré.

Une mise au point qui détonne dans un paysage politique où les appartenances religieuses sont souvent perçues comme des leviers d'influence. Porté par une volonté de rupture et un discours axé sur l'éthique, Wilfried Zahui affirme incarner une voie, au-delà des clivages habituels.

Wilfried Zahui soutient par conséquent s'inscrire dans une dynamique de changement. Pour lui, pas question de s'aligner sur une coalition ou de brandir une quelconque étiquette. « Je viens avec une vision, pas avec un clan. Je suis pro Côte d'Ivoire », martèle-t-il.

Son Programme politique

Centré autour des questions de paix et de solidarité, Wilfried Zahui compte, s'il est élu président de la République:

Délocaliser durablement les institutions législatives et exécutives vers la ville de Yamoussoukro,

Construire un nouveau Parlement moderne, un Palais de la République et un quartier diplomatique international,

Développer un aéroport international, connecté à toutes les grandes capitales africaines et mondiales,

Pour le nord de la Côte d'Ivoire, la ville de Korhogo deviendrait le socle de la justice et de l'équité.

Concrètement, il compte :

Implanter la Cour Suprême, la Cour des Comptes et les grandes juridictions spécialisées,

Créer une École Nationale de la Magistrature et du Droit d'envergure régionale Ouest-Africaine,

Construire un aéroport international reliant Korhogo au reste monde.

Selon lui, cette réforme viserait quatre objectifs :

Décongestionner la ville d'Abidjan, en la maintenant comme capitale économique et portuaire.

Donner une reconnaissance institutionnelle aux régions de Côte d'Ivoire.

Stimuler un développement territorial équitable, à fort impact économique, social et culturel.

Par cette politique de décentralisation, créer de l'emploi pour les diplômés au chômage dans la ville d'Abidjan.

Si pour certains la candidature de Wilfried Zahui est un énième coup de force marketing visant à attirer les projecteurs sur lui, pour d'autres, il s'agit de l'affabulation du gendre plein aux as du Président Dénis Sassou Nguesso.