Le président Donald Trump a signé mardi une proclamation élargissant à 39 la liste des pays soumis à des restrictions de voyage totales ou partielles, contre 19 auparavant, selon la Maison Blanche.

La proclamation ajoute sept nouveaux pays à la liste des pays totalement interdits de voyage : le Laos, la Sierra Leone, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan du Sud et la Syrie. Le Laos et la Sierra Leone étaient auparavant soumis à des restrictions partielles.

La liste élargie comprend également 15 nouveaux pays soumis à des restrictions partielles : Angola, Antigua-et-Barbuda, Bénin, Côte d'Ivoire, Dominique, Gabon, Gambie, Malawi, Mauritanie, Nigéria, Sénégal, Tanzanie, Tonga, Zambie et Zimbabwe.

CNN a été le premier média à rapporter, au début du mois, que la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait recommandé que l'administration Trump élargisse la liste à 30 ou 32 pays.

Les ressortissants des pays figurant sur cette liste sont soumis à des restrictions de voyage aux États-Unis. La Maison Blanche a déclaré que les pays concernés présentaient de « graves lacunes en matière de contrôle, de vérification et de partage d'informations ».

La proclamation de mardi impose également des restrictions de voyage aux personnes titulaires de documents de voyage délivrés par l'Autorité palestinienne et lève l'interdiction des visas de non-immigrant pour les citoyens du Turkménistan, « tout en maintenant la suspension de l'entrée pour les ressortissants turkmènes ».

La proclamation prévoit des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas et les personnes dont l'entrée sert les intérêts nationaux des États-Unis.

Cette extension officielle intervient alors que le président Donald Trump a intensifié sa politique d'immigration, citant la fusillade survenue à Washington, D.C. , qui a coûté la vie à un membre de la Garde nationale et en a grièvement blessé un autre.

Le suspect de la fusillade, Rahmanullah Lakanwal , est un ressortissant afghan qui a auparavant travaillé pour les États-Unis en Afghanistan, s'étant réinstallé dans l'État de Washington sous l'administration Biden, puis ayant obtenu l'asile sous l'administration Trump.

Depuis, Trump a suspendu ou considérablement durci toutes les formes d'entrée légale et illégale aux États-Unis, en plus de sa campagne d'expulsion massive. Parmi les autres changements de politique, on note la suspension des décisions relatives aux demandes d'asile, un réexamen des dossiers traités sous l'administration Biden et un « réexamen » du statut de certains détenteurs de carte verte.

Durant son premier mandat, Trump a interdit l'entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, une politique qui a fait l'objet de contestations judiciaires. La Cour suprême a validé la troisième version du décret migratoire de Trump, promulguée en 2017. Ce décret restreignait l'entrée, à des degrés divers, des ressortissants d'Iran, de Corée du Nord, de Syrie, de Libye, du Yémen, de Somalie et du Venezuela.

Le président Joe Biden l'a finalement abrogée lorsqu'il a pris ses fonctions en 2021.

Suite à la proclamation de Trump mardi, les 39 pays soumis à des restrictions totales ou partielles sont l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan, le Venezuela, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan du Sud, la Syrie, l'Angola, Antigua-et-Barbuda, le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Dominique, le Gabon, la Gambie, le Malawi, la Mauritanie, le Nigeria, le Sénégal, la Tanzanie, les Tonga, la Zambie et le Zimbabwe.