Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, lors de sa visite en Côte d'Ivoire, a abordé la question de l'intégration ouest africaine avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Faye a appelé à l'unité au sein de la CEDEAO.

Lors de leur rencontre, le président Ouattara de Côte d'ivoire, a adressé ses « chaleureuses félicitations » à Faye, avec qui il partage une « convergence totale des points de vue » sur les questions internationales et régionales. Malgré donc leur différence idéologique les deux hommes se sont donc trouvé des points de convergence pour travailler à l'amélioration de l'atmosphère sociopolitique en Afrique de l'ouest.

De son côté, Bassirou Diomaye Faye a confirmé vouloir « oeuvrer à dissiper les incompréhensions » avec la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qu'il considère comme ce qu'il appelle un « outil formidable d'intégration » à préserver.

Cette façon de voir de ce politicien qui se décrit comme un « panafricaniste de gauche » incarnant la rupture après son élection démocratique fin mars, intervient après qu'au sein de la CEDEAO, plus rien ne semble aller comme d'habitude. Certains Etats, ceux du Sahel, ont décidé de quitter l'organisation qu'ils accusent d'être sous influence étrangère.

La position de Diomaye Faye pourrait donc être de se poser en médiateur entre l'organisation régionale et les pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), afin de les convaincre de rester membre de la communauté ouest africaine. Une tâche qui, s'il le prend, ne lui sera pas des plus faciles à exécuter, voir impossible. Les trois pays, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont déjà allés très loin dans le cadre de l'AES pour faire marche arrière.