CPI : FAUX ! L'AFFAIRE CÔTE D'IVOIRE 2 N'EST PAS CLOSE

  • publiè le : 2024-06-25 11:34:40
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CPI : FAUX ! L'AFFAIRE CÔTE D'IVOIRE 2 N'EST PAS CLOSE
Le Dossier Côte d'Ivoire à la Cour pénale internationale (CPI) est loin d'être clos. Contrairement aux rumeurs qui ont circulé début juin, les enquêtes se poursuivent activement. Les investigations visent à établir les responsabilités dans les crimes qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire entre 2010 et 2011.

Charles Blé Goudé, ancien détenu de la Cour pénale internationale (CPI) et acquitté après un procès de sept ans, a récemment confirmé que l'affaire Côte d'Ivoire 2 est loin d'être close. « Le dossier Côte d'Ivoire 2 n'est pas clos à la CPI comme prétendu. Les enquêtes sont à la phase 3 », a-t-il déclaré.

"Rassembler des preuves supplémentaires"
Cette nouvelle phase est cruciale pour approfondir les recherches et rassembler des preuves supplémentaires concernant les crimes commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a coûté la vie à au moins 3 000 personnes, selon les Nations Unies. La première phase des enquêtes de la CPI avait conduit à l'émission de mandats d'arrêt contre l'ex-président Laurent Gbagbo, son épouse Simone, et Charles Blé Goudé.


Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, considérés comme les principaux responsables de cette crise meurtrière, ont été jugés et acquittés des charges de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité le 31 mars 2021. Le mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo a été annulé le 19 juillet de la même année. Le procureur de la CPI a également confirmé en octobre 2022, suite à une interpellation de l'Observatoire ivoirien des droits de l'Homme, qu'une enquête est en cours sur les crimes présumés commis par le camp pro-Alassane Ouattara.


Cette enquête cible le camp des des personnalités telles que Guillaume Soro, ex-chef du Parlement et ancien leader des Forces nouvelles
Cette enquête cible le camp des des personnalités telles que Guillaume Soro, ex-chef du Parlement et ancien leader des Forces nouvelles et de haut dignitaire de l'armée ivoirienne actuelle, anciennement chef de guerre au sein de l'ex rébellion armée. Les lenteurs constatées dans ce second volet des enquêtes s'expliquent par plusieurs facteurs. Initialement, le bureau du procureur de la CPI avait concentré ses efforts sur les crimes attribués au camp pro-Gbagbo, en raison de moyens limités et d'une coopération insuffisante des autorités ivoiriennes.


Rapidement après l'extradition de Laurent Gbagbo à La Haye, les autorités ivoiriennes avaient affirmé leur capacité à mener les procès devant leurs propres tribunaux et avaient refusé de coopérer pleinement avec la CPI. En 2021, Amadé Ouérémi, un supplétif des forces pro-Ouattara, a été condamné à la prison à vie pour sa participation au massacre de plusieurs centaines de personnes à Duékoué (ouest de la Côte d'Ivoire) en 2011.

Tout au long du procès, Ouérémi a cité nommément l'ancien commandant de zone de Man, Losseni Fofana, dit « Loss », et le lieutenant Coulibaly, dit « Coul », comme ses supérieurs hiérarchiques, ceux qui lui auraient ordonné de descendre avec ses hommes sur le quartier Carrefour, où se trouvaient des combattants pro-Gbagbo. « Je n'ai pas commandé, dirigé, donné d'ordres. Je n'ai pas sorti les fusils, pas donné les balles, pas demandé aux [chasseurs] Dozos de m'aider », a-t-il soutenu à la barre. Mais en l'absence des personnalités militaires accusés, le procès, tant attendu par les victimes, a semblé incomplet.

La CPI, faut-il le rappeler, reste toujours saisie de l'affaire et compte rendre justice aux victimes de la crise ivoirienne. La phase actuelle des enquêtes pourrait marquer un tournant décisif dans la quête de vérité et la réconciliation en Côte d'Ivoire. Le monde entier observe attentivement les avancées de ce dossier complexe et sensible, dans l'espoir d'une résolution juste et équitable.
source : linfodrome.com

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