La crise entre le Mali et la Côte d'Ivoire enfin « en voie de résolution »! Par la force du dialogue, de la raison africaine et non dans les invectives et l'ultimatum.

Après l'échec de la médiation togolaise et l'escalade verbale des organisations régionales et internationales, notamment la CEDEAO et l'ONU, Bamako et Abidjan ont trouvé une piste bien plus prometteuse de régler leur différend.

La question des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet est « en voie de résolution », a affirmé, jeudi 22 décembre, à la presse le ministre ivoirien de la Défense, après la visite d'une délégation officielle à Bamako.

Un vrai soulagement pour les deux peuples. On a même vu le ministre d'État, ministre de la Défense de Côte d'Ivoire, M. Téné Birahima Ouattara, appelé le chef de l'Etat malien Assimi Goita "Monsieur le Président". Une première depuis le début de cette crise le 10 juillet 2022.

Si le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n'a pas été rendu public, « la rencontre s'est passée dans un esprit fraternel de compréhension mutuelle », a assuré le ministre de la Défense. « Il y a eu un malentendu entre la République du Mali et la République de la Côte d'Ivoire il y a de cela quelques mois, il était bon que nous puissions nous rencontrer pour en parler. C'est ce que nous avons fait », a poursuivi M. Ouattara.

« Nous avons pu noter la volonté de part et d'autre d'oeuvrer à pouvoir surmonter cet événement en préservant les liens qui existent entre nos deux pays », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. « Nos discussions ont pu permettre d'aboutir à la signature d'un mémorandum d'accord pour promouvoir la paix et oeuvrer au renforcement des relations d'amitié » entre les deux pays, a-t-il ajouté.

Pour rappel, le Togo avait entamé une médiation prometteuse, grande fut la surprise de voir la Cedeao s'emparer du dossier, le couteau entre les dents, proférer des menaces, donner des ultimatums sans réellement impressionner le gouvernement malien qui est resté inflexible.

Tristan Sahi