Côte d'Ivoire Gnamaka Dogbo Eric (Président du FSA) : « La Côte d'Ivoire est malade » « Libérer les prisonniers politiques n'est pas une faiblesse »

  • publiè le : 2017-12-30 20:43:14
  • tags : d'ivoire - gnamaka - dogbo - (président - malade - libérer - prisonniers
Côte d'Ivoire Gnamaka Dogbo Eric (Président du FSA) : « La Côte d'Ivoire est malade » « Libérer les prisonniers politiques n'est pas une faiblesse »

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Le président du Forum de la société civile africaine (FSA), Gnamaka Dogbo Eric

Au terme du meeting qu'il a animé, le samedi 30 décembre 2017, au Stade Konan Raphael à Marcory Sicogi (Abidjan), le président du Forum de la société civile africaine (FSA), Gnamaka Dogbo Eric, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a lancé un message fort à l'endroit du chef de l'Etat.

Le président du Forum de la société civile africaine (FSA), Gnamaka Dogbo Eric, a animé un meeting, le samedi 30 décembre 2017, au Stade Konan Raphael, à Marcory Sicogi. Il a notamment dit que la Côte d'Ivoire a mal à la réconciliation et appelé le chef de l'Etat à libérer les prisonniers politiques. Ancien compagnon de Charles Blé Goudé, Gnamaka Dogbo Eric a créé le FSA pour se ranger aux côtés du peuple. Pour lui, la libération de ceux qu'il appelle les prisonniers politiques « va apporter un certain soulagement à la population ».

Quel est l'objectif visé à travers le meeting que vous avez animé le samedi 30 décembre 2017 ?


Le meeting, c'est pour faire le bilan de la vie de la Côte d'Ivoire. Nous avons conclu que depuis 2011 jusqu'à présent, la Côte d'Ivoire est malade. Ses enfants n'arrivent pas à se parler. L'Etat a donné dos à l'opposition. Quand c'est ainsi, il n'y a pas de paix dans un pays. Pour nous, société civile, c'est pour d'abord venir lancer un appel à l'opposition. Pour dire que quand le pouvoir ne nous écoute pas, il est mieux que vous vous organisiez autrement, laisser le problème de leadership et s'asseoir. Lorsqu'on est 3 et qu'on veut tuer un animal, on ne cherche pas d'abord qui va manger la tête. On cherche d'abord à abattre l'animal, et puis après, quand l'animal meurt, on cherche à savoir qui a tiré le premier. C'est ce qui nous a amené à organiser ce meeting.

Que conseillez-vous au président Alassane Ouattara et aux opposants pour la bonne marche du pays ?


Si l'opposition continue d'être une opposition silencieuse, après le premier trimestre, c'est que l'opposition est complice de ce que le pouvoir fait. Nous même société civile, nous allons prendre la place de l'opposition. Au chef de l'Etat, je dirais que quand on est chef de l'Etat, on n'est plus président d'un parti politique, on n'est plus président d'une organisation. Que le chef de l'Etat n'écoute pas un parti politique, mais qu'il écoute le peuple de Côte d'Ivoire. Le peuple de Côte d'Ivoire appelle à la réconciliation. Pour lui-même, libérer les prisonniers politiques n'est pas une faiblesse, ce n'est pas une honte. Je pense que libérer les prisonniers politiques élève. C'est le message que nous pouvons lancer au chef de l'Etat.

En dehors de la libération des prisonniers politiques que vous réclamez, quel message à l'endroit du chef de l'Etat ?

La libération des prisonniers politiques va apporter un certain soulagement à la population. Il y en a que nous ne connaissons pas qui meurent matin, midi et soir en prison. Ils ne rencontrent même pas un juge pour savoir ce qu'on leur reproche. Nous pensons que pour 2018, le chef de l'Etat a décidé que la jeunesse puisse aller au travail. Mais on constate que cette jeunesse n'a plus d'emploi devant elle. Il n'y a seulement que les fuites (immigrations) vers d'autres pays...Pour 2018, nous appelons la société civile à se mettre ensemble parce que l'union fait la force.

Dans quelles dispositions les jeunes doivent aborder l'année 2018 ?

Je voudrais saluer mon président national de la jeunesse (le président national de la jeunesse du FSA : ndlr) pour tout ce qu'il a eu faire. Ses idées, l'esprit qu'il a mis en place avec son équipe pour donner des permis de conduire à ses amis. Il a permis à ces jeunes d'avoir des formations. Nous ne sommes pas soutenus par quelqu'un et nous n'appelons pas un soutien de quelqu'un. Si nous, nous arrivons à donner près de 6 millions aux femmes, c'est que l'Etat peut faire plus que nous. Mais c'est la manière de faire de l'Etat qui fait que les femmes donnent dos à l'Etat. Nous interpelons l'Etat pour dire qu'il ne peut pas tout faire. Il y a des organisations qui peuvent l'aider dans sa marche. Et nous sommes là pour l'aider.

Message aux citoyens de Côte d'Ivoire

Je voulais dire aux jeunes de Côte d'Ivoire qu'il est temps que nous donnions dos à l'alcool. Il est temps que nous donnions dos à la machette, il temps d'éviter de tuer nos camarades. Nous forçons le chef de l'Etat à nous emmener à la formation. L'école ivoirienne est très malade. Si l'Etat ne met pas un accent sur l'école, les conséquences sont immédiates. Ce sont des combats à la machette, les tueries. Pour 2018, je souhaite qu'il y ait un ivoirien nouveau, qui pardonne, qui entre partout pour dire bonjour, quel que soit son bord politique. Si les politiques refusent de se parler, nous allons nous parler entre peuple. Paix en la Côte d'Ivoire.




source : Linfodrome    |    auteur : Adolphe Angoua

A voir egalement

Publicité
Publicité