« Le bilan de la Conariv est un échec. Malgré les moyens consistants mis à leur disposition, le processus d'indemnisation n'a pas évolué. Nos camarades meurent. Et l'Etat demeure impuissant face à notre malheur ». Cette affirmation est de M. Edoukou Claver, Président national de l'ong Cjpvg-ci ( Coalition pour la justice et le pardon des victimes de la guerre de Côte d'Ivoire).

Il s'est confié ainsi, une fois de plus à la presse cette semaine pour espérer une suite logique du traitement du dossier des victimes de la crise post électorale qui a fait plus de 3000 morts en Côte d'Ivoire.

A en croire Edoukou, près de 40 % des victimes n'ont pas encore connu d'espoir. « Nous avons perdu Dame Bamba Koroutoum, une blessée grave du fait du manque d'assistance. Elle avait gardé depuis la crise post électorale, une balle dans son corps qui l'a finalement emporté » a-t-il souligné. Il a toutefois indiqué que les blessés graves doivent bénéficier d'une prise en charge sanitaire de 100% avec un montant de 150 000 f cfa.

Selon l'ong Cjpvgci, 39 blessés graves ont perdu la vie entre 2015 et 2017 sur 74 cas identifiés. Pour le premier responsable des victimes de la Cjpvgci, trop d'injustice met à mal le processus de réconciliation nationale. Occasion pour lui de dénoncer les dépenses intermédiaires avant d'être bénéficiaire de ce qui leur revient de droit.

Vivement que les autorités soient plus regardantes sur la question d'indemnisation des victimes de la crise pour mieux renforcer la solidarité et l'amour entre les filles et fils de la Côte d'Ivoire.