A l'orée de 2013, nous avons rencontré la bouillante Clémentine Papouet (Célclé artistiquement) pour faire le point sur ce qui l'a marquée tout au long de ces douze mois passés. Il ressort de nos échanges quelques révélations croustillantes. Cléclé nous fait savoir qu'elle est prête à se marier. Elle parle aussi du ministre Hamed Bakayoko qui l'a soutenue à un moment de sa vie. Entretien...
Après le téléfilm ''Ma famille'' et l'émission Tonnerre que tu animais avec Gohou, on ne te vois plus à la télé. Est-ce un choix ?
Mon maître Zadi Zaourou (paix à son âme) disait que l'art est une course de fond. Et moi j'aime les courses de fond. Ça ne sert à rien de se précipiter. En tout chose, on fait des pauses. La productrice de ''Ma famille'' a dit dans un journal que le téléfilm revient. On a tenu l'antenne pendant 5 à 7 ans. Pendant ce temps, le film a régné, bien que chacun faisait quelque chose à son niveau. Nous sommes partis avec la foi, ce qui a fait que le film a dépassé les frontières de l'Afrique. D'ailleurs quand les gens me voient, on dirait que je passe tous les jours à la télé. Quand tu marques les gens, on t'oublie difficilement. Quand je passe dans les rues, c'est comme si j'étais à l'écran chaque matin.
Et qu'est-ce que ces réactions te font?
Ça fait du bien. Le public est notre baromètre. Ça te montre que tu as bien joué, que tu es aimé. Ça te motive à faire plus. Il ne se passe pas de jour sans qu'on ne m'interpelle. C'est bon signe, ce n'est pas donné à tout le monde. Il y a des gens qui passent sans qu'on ne le sache. C'est une grâce de Dieu. Toute la gloire lui revient. Mais, je passe de temps en temps à lé télé, je fais des sorties sporadiques. On m'a vue dans Matin bonheur en honneur à Zadi Zaourou, également dans La petite causerie de la 2. Sinon, je travaille en dehors de la télé. Ce n'est pas parce qu'on ne passe pas à la télé qu'on ne travaille pas.
As-tu un projet cinéma immédiat ?
Pour l'instant, je préfère garder cela secret. Tu sais, nous sommes là mais il y a le bien et le mal qui se côtoient. Autant il y a les enfants de Dieu, autant il y a les enfants du diable. Surtout dans notre milieu . La sorcellerie, la méchanceté et le nombrilisme règnent. On ne s'aime pas dans le milieu. On te soutient plus sur les lèvres que dans le coeur. C'est dangereux. Je faisais cette erreur avant. Quand je veux entreprendre une activité, j'annonce cela en grande pompe et puis des choses m'arrivent. Donc maintenant, je fais sans bruit et on voit par la suite. C'est ainsi que j'ai projeté ''Ama Sahoua'' dans des entreprises. Sinon, je vais très bien, je tourne. Dernièrement, j'étais au Tchad, j'étais avec Gohou au Congo Brazza avec Pathé'O pour les ''Congo Fashion Week''. Après, je suis allée au Mali pour la fête des mères avec Amélie Wabehi. Nous avons été invitées par la chaîne Africable.
S'il faut faire un bilan pour 2012 qui vient de s'achever, ce serait quoi ?
2012 a été une année positive pour moi. Je dis merci à Dieu. Le chiffre 12 ce n'est pas fortuit. Ça représente les 12 tribus d'Israël. Dans la bible, il y a une femme qui avait une perte de sang pendant 12 ans. C'est un chiffre biblique important. 2012 a été positive pour moi.
Concrètement, qu'est-ce qui a marché pour toi ?
C'est au cours de cette année que j'ai entrepris la tournée de ''Ama Sahoua'' dans les entreprises. Avec le climat politique dans lequel nous vivions, nous ne passions pas à la télé, mais nous voyagions. Tous les acteurs de ''Ma famille'' voyagent. Moi j'ai toujours voyagé.
Que représentent pour toi, Thérèse Taba, Nastou, Chantal Taïba, Delta.
Thérèse Taba c'est la maman de tout le monde. J'en ai fait une amie. C'est une femme qui me connaît. Quand il y a un problème et quand elle vient me parler, je l'écoute. Elle arrive à me convaincre à m'apaiser. Moi je suis arrivée à un stade où j'arrive à pardonner. Dieu dit de pardonner et c'est le même qui juge. Je suis prête à marcher avec quelqu'un qui est positif. Je suis même prête à me marier.
Mais c'est un scoop ça. Cléclé est prête à se marier maintenant. Tu l'as dit !
Attends ! Dans le temps oui. Ce n'est pas que n'avais pas envie. J'avais un fiancé qui était en Suisse. Je devais partir vivre avec lui. Mais il fallait que je laisse tomber l'art. Il a posé cette condition. J'ai dit non ! J'ai sacrifié ma vie amoureuse pour l'art. J'aurais pu avoir trois mariages. Je parle des mariages où tu as tout. Mais j'ai tout sacrifié pour mon art. C'est pour cela que je ne m'amuse pas avec ce travail-là. Je suis exigeante. Et quand on m'emmerde, je réponds. Parce que je sais ce que j'ai sacrifié. Je n'ai pas couru après, mais le mariage est venue vers moi.
Qu'en est-il aujourd'hui ? Tu as mis de l'eau dans ton vin ?
Non, ce n'est pas de que j'ai mis de l'eau dans mon vin. Je débutais, maintenant je suis une artiste confirmée par la grâce de Dieu. Mon nom a dépassé les frontières de l'Afrique. J'ai déjà une notoriété, maintenant je peux faire autre chose. Je suis une femme, je ne peux pas rester seule éternellement. En ce moment je suis prête, mais je ne suis pas seule au monde hein.
Seule au monde, c'est-à-dire ?
Ça veut tout dire, on parle français. Je ne suis pas seule au monde.
Le coeur est pris, alors?
Je dis je ne suis pas seule au monde. Je préfère qu'on en reste là.
Aujourd'hui quand un homme vient vers toi, qu'est-ce que tu lui dis pour le repousser ?
Ce qui me plaît, ils sont nombreux à avoir peur de moi. On dit : ''Clémentine est sauvage, elle est villageoise''. Mais ce sont des atouts pour moi. C'est une carapace. Mais quand on m'approche, on sait comment je suis. Je ne suis pas méchante. Marcory est mon quartier d'enfance. Faites un micro trottoir, vous allez voir. Je suis comme je suis mais on connaît mon coeur. Je suis entière, je ne suis pas hypocrite. Je suis extrême. Mais cela m'a sauvée, la sauvagerie qu'on me colle. Je ne dirai pas son nom, mais il y a quelqu'un de la haute société qui m'a appelée : ''Clémentine tu me plais, mais toi, tu es trop sauvage et puis tu déconnes''. Je dis voilà, c'est ça qui est bon.
C'est un ministre ?
Vas la-bas (rires). C'est au-dessus de ministre.
C'est le président de l'Assemblée nationale ?
Non pourquoi, toi aussi. Ce n'est même pas tout ceux-là.
C'était sous quel régime, celui-là ou l'ancien ?
Je ne sais pas. Je ne dirai rien. Je vais te dire quelque chose. En matière de femme, il n'y a pas de parti politique. Que ce soit Pdci, Fpi, Rdr, tous ceux-là, ce sont tous des ''chercheurs'' de femmes, ce sont des ''aimeurs'' de femmes. Dans ça là, il n'y a pas de parti politique. Sinon, je veux dire que la personne en question n'est pas de la Côte d'Ivoire, mais plutôt en Afrique. Et donc, ce qui me sauve, sur 100 dragueurs, il y a seulement 20 téméraires, ça m'arrange, mon téléphone respire. Quand tu es Yohou gentille, tout le monde a accès à toi. Moi, je ne veux pas être gentille sur ce plan-là. Et je ne sais pas faire semblant. Quand je n'aime pas quelqu'un, la personne le sait tout de suite.
Et les autres femmes, Nastou, Chantal, Delta...
Oui, Nastou c'est ma soeur. Elle m'a fait quelque chose que je ne peux pas oublier. C'est grâce à elle que j'ai pu rencontrer la fille du Président Sassou Nguesso. Elle était à l'hôtel Ivoire et elle a voulu me voir. Alors, Nastou m'a appelée pour me le dire. Je n'étais même pas sûr de cette affaire. Pour moi, c'était une farce. Mais elle a insisté. Et moi qui était à Bassam, je suis rentrée aussitôt à Abidjan. Et je suis arrivée à l'Ivoire. Quand la femme m'a vue, elle était si contente. Elle m'a dit qu'elle m'aimait beaucoup et qu'elle voulait à tout prix me rencontrer, ça été fait. Je ne peux pas oublier cela ! Chantal Taïba, c'est une vieille amitié. On se connaît il y a assez longtemps on s'entend bien. Dernièrement, nous avons été invitée à Tanda pour la Noël. C'est une soeur pour moi. Maintenant Delta, tout le monde sait ce qui nous lie. Comme je l'ai dit, ''Ma famille'' revient et c'est un bonheur pour tout le monde. C'est une femme battante de qui je me sens vraiment proche.
Il y a une histoire concernant ta mère que tu me racontais...
Effectivement. Ma mère qui était malade est venue de la France. Elle a été hospitalisée à nouveau. Elle faisait une insuffisance rénale. Et vers 10h, mon fiancé Ibrahim Diallo est arrivé avec Hamed Bakayoko qui est ministre d'État aujourd'hui. Dans le temps, il venait de créer son journal. Les deux sont arrivés et puis ma mère est décédée. Donc, quand je vois le ministre aujourd'hui et je rappelle cela à Ibrahim, on rigole. Il était là, il était compatissant. Et quand je regarde la télévision, je revois l'image du Chu de Treichville. Les deux sont restés debout jusqu'au soir pour me soutenir.
Alors, Ibrahim Diallo était ton fiancé. Qui est-il ?
Oui, ses parents me connaissaient. C'est mon ex-fiancé aujourd'hui. Il me soutenait dans l'épreuve parce que c'était la mère de sa fiancée qui était malade. C'est l'un des fils d'Abdoulaye Diallo.
Tes voeux pour la nouvelle année.
C'est de dire merci à Dieu, lui qui nous donne l'occasion de pouvoir rentrer dans une nouvelle année en bonne santé. On a connu des difficultés, mais on le prie toujours afin de vivre en paix. Et je vais remercier certains hommes de Dieu qui ont fait des prières pour mon fils. L'Évêque Kodja de l'église Meg Vie, l'Apôtre Comoé François de l'église des vainqueurs. Je forme des voeux de santé, de bonheur et de paix pour la Côte d'Ivoire entière.
Par ND
Star magazine