En Côte d'Ivoire, la réinscription de Laurent Gbagbo, ancien chef d'État, sur la liste électorale revient au coeur des débats politiques à moins de dix mois de l'élection présidentielle.
Désigné candidat du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) pour les prochaines échéances électorales, Laurent Gbagbo reste exclu de la course en raison de sa radiation de la liste électorale.
Revendications
Cette exclusion, qualifiée d'"injustice" par ses partisans, découle de sa condamnation par la justice ivoirienne dans l'affaire du braquage de la BCEAO. Lors de son discours d'orientation du samedi 4 janvier dernier, l'ancien président a révélé avoir saisi l'ONU, qui aurait, selon lui, enjoint les autorités ivoiriennes de rétablir ses droits civiques.
De même que les leaders des autres partis de l'opposition, le PPA-CI et son président revendiquent également l'instauration de conditions garantissant la tenue d'élections libres, transparentes et inclusives. Ils appellent entre autres à la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), la révision de la liste électorale, l'ouverture d'un dialogue politique. La question de la candidature d'un 4e mandat jugé illégal du président Alassane Ouattara est également un point de discorde.
La réaction du RHDP
Interrogé sur ce sujet, Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP (parti au pouvoir), a rappelé que la réinscription de Laurent Gbagbo relève de la compétence de la Commission électorale indépendante (CEI). Il a précisé qu'en Côte d'Ivoire, il y a des structures qui jugent d'éligibilité ou non des différents candidats. « La présidentielle sera inclusive pour tous ceux qui remplissent les conditions », a-t-il déclaré, insistant sur le respect des procédures légales en vigueur en Côte d'Ivoire.
On établit des règles pour participer à une élection. L'élection inclusive concerne ceux qui remplissent les conditions.
Adjoumani a également souligné que les structures compétentes sont habilitées à juger de l'éligibilité des candidats, appelant chacun à se conformer aux exigences de la loi. Touré Mamadou, ministre et porte-parole adjoint du RHDP, a pour sa part estimé que la Côte d'Ivoire doit mettre fin aux "arrangements politiques".
« Sur cette question, il y a une forme d'escroquerie morale. On établit des règles pour participer à une élection. L'élection inclusive concerne ceux qui remplissent les conditions. Il faut éviter de prendre le peuple en otage », a-t-il affirmé, tout en soulignant que la participation de tous les acteurs politiques au scrutin n'est pas forcément synonyme de garantir paix.
Pour cette élection présidentielle de 2025, Trois figures majeurs de l'opposition politique parmi lesquelles, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont d'officie exclus de la course en raison de leur situation judiciaire.
source : linfodrome.com