Côte d'Ivoire : « Je suis pour la participation de toutes les forces politiques aux élections » (Vincent Toh Bi Irié)

  • publiè le : 2025-06-01 02:52:02
  • tags : d'ivoire - participation - toutes - forces - politiques - élections - (vincent
Côte d'Ivoire : « Je suis pour la participation de toutes les forces politiques aux élections » (Vincent Toh Bi Irié)
Président d'Aube Nouvelle, Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d'Abidjan, ancien directeur de Cabinet au ministère de l'Intérieur, a annoncé, le mardi 13 mai 2025, sa candidature à la présidentielle 2025.

Invité de « Sans Réserve » sur NCI, il a abordé des questions politiques. Concernant la participation de tous les potentiels candidats annoncés dans les partis politiques, il s'est voulu clair : « J'ai déjà pris position par rapport à cette situation. Et je voudrais le répéter ici. Quand vous allez à une élection et qu'il y a autant de frustrations, il y a risques sur le processus électoral et ça, je l'ai dit, je ne suis pas juriste, quittons les considérations juridiques techniques dans lesquelles je ne suis pas expert, mais je dis qu'on est à un moment de la vie de la Côte d'Ivoire, où une décision politique doit être prise pour permettre une participation large et anticiper, gérer les conflits qui pointent à l'horizon.

Je suis pour la participation de toutes les forces politiques aux élections, et cette participation n'a pas d'impact sur ma participation, parce que je vous ai dit qu'il y a un public, il y a un électorat qui ne se manifeste pas. Cet électorat est ma cible principale avant que je n'aille regarder l'électorat des déçus ou alors des gens qui ont d'autres aspirations dans les partis politiques. Et je répète, il faut créer le cadre pour une participation, de tous les acteurs majeurs à cette élection. La Côte d'Ivoire doit arrêter d'organiser des élections qui font toujours trembler les populations et qui nous mettent sur le mauvais côté dans l'opinion internationale. »

Ce qu'il souhaite du Chef de l'Etat, pour Vincent Toh Bi Irié, n'est pas une immixtion de l'Exécutif dans le pouvoir judiciaire. C'est pourquoi, a-t-il avancé : « Je ne crois pas en ces théories de séparation des pouvoirs. D'ailleurs, restons sur le strict plan de la loi, dans la plupart des pays au monde et dans la Constitution, la loi donne le levier au président de la République d'avoir souvent le dernier mot. Parce que si une loi commence à diviser, à détruire un pays, c'est qu'elle n'est pas bonne.

La loi est faite pour gérer un pays, pour créer l'harmonie. Pour créer le respect des droits et pour que les populations puissent prospérer. Si des lois où des Constitutions deviennent problématiques, ce ne sont pas les populations qui ont un problème, c'est la loi qui a un problème. On change et je dis qu'il faut arriver aujourd'hui à un consensus. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a un parti au pouvoir dont les militants peuvent être heureux de savoir que tel ou tel n'est pas là. Mais par le passé, ces mêmes militants ont dû subir également. Et demain, un autre parti va venir, il va exclure. Nous, nous voulons en tant que président de la République de Côte d'Ivoire, éviter ce cycle de violences et d'exclusions qui n'arrange pas notre pays et qui nous rabaisse dans notre élan vers le développement. Il faut arrêter ces élections désastreuses, calamiteuses, catastrophiques où tout le temps, nous avons des préoccupations avec nos populations et avec nous-mêmes et nos valeurs démocratiques. »

Le président d'Aube Nouvelle a poursuivi pour déclarer que : « Les Institutions, c'est les hommes qui les font. Les Institutions sont animées par des hommes et par des textes. Je reviens à ce que j'ai dit, la présence des Institutions n'empêchent pas que les hommes qui animent ces Institutions prennent une décision pour le bien du pays. Qui aujourd'hui, est fier de l'image véhiculée par la Côte d'Ivoire dans le monde entier ? Qui est fier de ça ? De voir un pays dont on dit partout qu'il ne respecte pas les droits fondamentaux, qu'il organise des élections à scandales, des élections à exclusions. Non ! L'intérêt du peuple est au-dessus des Institutions. Les Institutions sont l'émanation des besoins du peuple. Les Institutions existent pour pouvoir gérer les intérêts du peuple et aujourd'hui, les intérêts, je pense de cette Côte d'Ivoire, quel que soit le parti où on se trouve, quel que soit le groupe où on se trouve, on a besoin de paix pour pouvoir nous développer. »

Concernant le positionnement idéologique d'Aube Nouvelle, il a rejeté toute idée d' « idéologie particulière » (libéral, socialiste, centriste), car, il ne veut pas « encastrer son action politique dans une idéologie particulière, mais le centre de son action, c'est un Etat qui fonctionne correctement, qui respecte des principes dont la gouvernance est optimale pour être la plateforme du développement. Un Etat qui accorde une priorité au social, qui est aujourd'hui un problème dans notre pays et qui créé beaucoup de frustrations. »

Cliquez ici pour vous abonner à lvoir'Hebdo, meilleur journal d'investigation de Côte d'Ivoire et première meilleure vente
Il s'est dit prêt à rejoindre une Coalition. « Oui bien sûr », a-t-il répondu. Avant d'indiquer qu'« une Coalition, c'est un regroupement stratégique de partis politiques pour la gestion, pour constituer une force pour la gestion du pouvoir. Nous sommes actuellement dans une alliance, moi et mon équipe dans la perspective de devenir président, nous joindrons des alliances. Une alliance, c'est un regroupement tactique de partis politiques pour la conquête du pouvoir... Donc, les alliances, c'est les regroupements avant les élections. Nous allons rejoindre toutes les forces politiques ou toutes les forces sociales ou indépendantes comme nous qui ont les mêmes aspirations. » Toutefois, a-t-il souligné : « sachez qu'une alliance ne se fait pas au hasard. Elle est fondée sur des critères objectifs, c'est l'idéologie, c'est le projet de société, c'est l'histoire du pays et des personnes qui sont là. »

Le Nouveau Réveil
source : afriksoir.net

A voir egalement

Publicité
Publicité