Le ministre d'Etat ivoirien, Adjoumani Kouassi Kobenan, porte-parole principal du RHDP, le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire, tance l'ex-chef d'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, qui s'oppose à un 4e mandat de Alassane Ouattara.
« On peut tolérer à Gbagbo de parler de 4e mandat, parce qu'au moment où on votait la Constitution de la IIIe République, il était absent (de la Côte d'Ivoire) et ses partisans auraient dus lui donner l'information », a ironisé ce mercredi 20 août 2025 M. Adjoumani Kouassi, lors d'une conférence de presse.
Pour le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Adjoumani Kouassi, « c'est Affi N'Guessan qui devrait lui dire (cela), mais quand il est revenu (de la CPI), la première personne à chasser, c'était Affi N'Guessan (qui détenait la présidence du FPI) ».
En outre, « Simone Ehivet (l'ex-Première dame), qui certes, était en prison mais qui avait été libérée avant (son retour), qui est imprégnée des réalités de la politique, cependant quand il est venu, est-ce qu'il a fait la paix avec elle ? Donc, Gbagbo, il est dans l'ignorance », a-t-il dit.
L'ex-président Laurent Gbagbo « ne sait pas qu'il y a eu la IIIe République (après l'adoption de la Constitution de 2016) et qu'au niveau de la IIIe République, le président Alassane Ouattara a fait son premier mandat. Maintenant, nous sommes au 2e mandat de la IIIe République », a-t-il soutenu.
Élu en 2010, l'actuel chef d'Etat, Alassane Ouattara a été réélu en 2015 puis en 2020. Le Conseil constitutionnel a soutenu en 2020 qu'il pouvait briguer un autre mandat, car l'adoption d'une nouvelle Constitution en 2016 remettait le compteur pour la présidentielle à zéro.
L'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a réitéré le samedi 16 août 2025 son opposition à un 4e mandat de Alassane Ouattara, soutenant que la Constitution interdit à un citoyen de faire plus de deux mandats, lors d'un meeting à Yopougon, dans l'Ouest d'Abidjan.
« Je voudrais que vous tous qui êtes là, vous alliez lui dire qu'il ne fera pas ce quatrième mandat. Il faut qu'on sache que notre détermination est nette et claire. Il n'y aura pas de quatrième mandat », a lancé Laurent Gbagbo à l'endroit de ses militants.
À deux mois de l'élection présidentielle ivoirienne, le président du Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI, opposition), Laurent Gbagbo demeure toujours candidat de son parti malgré sa radiation de la liste électorale.
« Pourquoi, aujourd'hui Laurent Gbagbo veut être candidat ? C'est parce que les 75 ans de limite d'âge ont été levés, c'est pourquoi il peut être candidat, alors qu'il a 80 ans. C'est parce qu'il y a ce dispositif de la loi qui lui permet de le faire », a ajouté M. Adjoumani Kouassi.
« Moi, je pense qu'il faut pardonner au président Laurent Gbagbo ses écarts de langage, souvent, et qui le perdent. Nous allons prier pour qu'il y ait la lucidité de toujours bien parler quand il est devant ses collaborateurs », a-t-il poursuivi.
M. Adjoumani Kouassi a martelé que « samedi dernier, nous avons tous vu et entendu des jeunes du PPA-CI scander, chanter et exalter l'hymne à la haine et à la xénophobie. Et après, nous avions vu leur chef de file venir essuyer des larmes de crocodile sur le mur de la honte, alors que ses enfants n'ont fait que réciter la leçon qu'il leur a apprise ».
« Il est clair et établi que l'opposition n'a pas d'autre agenda que le boycott actif des élections à venir, comme elle le fit en 2020. Les manifestations qu'elle organise, n'ont pas d'autre but que d'entretenir un climat de tension et préparer ainsi ses militants à passer à l'acte le moment venu », a affirmé le porte-parole principal du RHDP.
« En tout état de cause, l'État de Côte d'Ivoire dispose d'institutions solides et il prendra ses responsabilités, le cas échéant. Tous ceux qui sont impliqués dans la préparation de ce funeste projet de déstabilisation doivent comprendre que l'Etat ne faillira pas », a-t-il prévenu.
Le ministre d'Etat Kobenan Kouassi Adjoumani a indiqué que le dossier de candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du 25 octobre 2025 devrait être déposé, le 26 août 2025, à la Commission électorale indépendante (CEI).
source : apanews.net