En Côte d'Ivoire, les conséquences désastreuses du gel de l'aide américaine dans la lutte contre le VIH

  • publiè le : 2025-03-14 02:52:24
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En Côte d'Ivoire, les conséquences désastreuses du gel de l'aide américaine dans la lutte contre le VIH
En Côte d'Ivoire, plusieurs associations subissent les conséquences des coupes radicales de Donald Trump dans le programme d'aide au développement international. À Abidjan, les ONG de lutte contre le VIH ont dû suspendre certaines activités.

Le gel de plus de 90% des aides américaines à destination des programmes à l'étranger de l'USAID a des conséquences très concrètes un peu partout dans le monde et notamment en Afrique. En Côte d'Ivoire, plusieurs associations de lutte contre le VIH ont dû freiner leurs activités et se disent très inquiètes dans un pays où 390 000 personnes vivent avec la maladie.

Dans le quartier populaire d'Anono, à Abidjan, l'ONG Centre Cité de l'espoir vient en aide médicale, financière et psychologique aux personnes atteintes du VIH depuis une vingtaine d'années. Mais depuis fin janvier et le gel des aides américaines, deux tiers des 50 travailleurs sont à l'arrêt. "Le gel de l'État américain a été pour nous une douche très froide", témoigne Abenan Douvo, la présidente du conseil d'administration de l'ONG. "Nos comptes sont vides et les activités ont été suspendues. Si rien n'est fait d'ici la fin de ce mois, on sera obligés de fermer nos portes."

Inquiétude pour les personnes atteintes du VIH
En 2023, la Côte d'Ivoire avait bénéficié de 238 millions de dollars d'aides américaines. L'ONG Centre Cité de l'espoir fonctionnait, elle, avec entre 150 et 200 000 euros d'aides annuelles. Mais depuis fin janvier, elle ne survit que péniblement grâce aux dons. Mélanie Yoboué, l'une des conseillères communautaires bénévoles de l'ONG aujourd'hui à l'arrêt, est inquiète pour les populations cibles : "Je leur donne des conseils pour pouvoir adhérer au traitement et par la suite bien vivre. C'est des personnes qui vous font confiance et du jour au lendemain, sans prévenir, on nous dit qu'on arrête tout."
La société civile ivoirienne milite désormais pour une prise en charge deux fois plus importante de l'État ivoirien dans les soins contre le VIH. Le gouvernement a récemment assuré qu'il restait encore quatre mois de stocks d'ARV, les antirétroviraux nécessaires au traitement, et qu'il pallierait les manques si le gel des aides américaines dépassent les trois mois annoncés.
source : radiofrance.fr

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