Depuis un moment, les réseaux sociaux s'imposent dans le commerce traditionnel. À Abidjan, une nouvelle génération de commerçantes s'impose dans le paysage économique. De Treichville jusqu'à Cocody, en passant par Yopougon, Abobo et Koumassi, des femmes de tout âge se sont lancées dans le commerce en ligne via Facebook et TikTok.
Chaque jour, ces ivoiriennes attirent des milliers de clients grâce aux réseaux sociaux TikTok et Facebook, transformant leur téléphone portable en véritable boutique virtuelle. Derrière ce succès, un constat se dessine : la vente en ligne est devenue une bouée de sauvetage économique pour beaucoup de vendeuses en ligne. Avec un petit budget publicitaire et une bonne dose de persévérance sur TikTok et Facebook, ces femmes parviennent à toucher un large public et à générer des revenus parfois supérieurs à ceux d'un emploi salarié.
La publicité en ligne, levier de croissance
Pour Kébé Amy, vendeuse en ligne depuis quelques années, l'essentiel est de miser sur la visibilité. « Moi, je n'ai pas besoin d'avoir 500 000 ou 1 million de francs CFA pour vendre. Il me suffit de mettre 5 000 ou 10 000 FCFA dans la publicité Facebook et les clients m'appellent pour l'achat des articles », confie-t-elle.
« Depuis Abidjan, je vends des produits à des Maliens et même au Ghana », explique-t-elle avec fierté.
Quant à Sandrine, étudiante en Droit à Treichville, elle partage le même enthousiasme. Pour elle, la vente en ligne n'a pas de frontières : « Depuis Abidjan, je vends des produits à des Maliens et même au Ghana », explique-t-elle avec fierté. Preuve que le digital a ouvert une véritable autoroute commerciale aux jeunes femmes entrepreneures.
Entre confiance et défis du quotidien
Mais ce succès ne se construit pas sans obstacles. Aïcha Bamba, vendeuse de perruques, pommades et chaussures pour femmes, souligne que la confiance reste le plus grand défi. « Certaines vendeuses vendent de mauvais produits et ce manque de sérieux pousse les acheteurs à se méfier », regrette-t-elle.
Dans la restauration, les difficultés sont d'un autre ordre. Karine, patronne d'un restaurant spécialisé dans les mets ivoiriens comme le riz au soumara ou le placali accompagné de sauce graine ou sauce Kôpê, raconte son quotidien : « Certains clients renvoient souvent des plats sous prétexte qu'ils n'ont pas demandé ceci ou cela. Tu t'imagines prendre de la nourriture depuis le Plateau pour aller à Cocody et faire revenir le plat juste pour une affaire de couleur ? C'est fatigant », souffle-t-elle. Mais elle garde le sourire : « Après tout, on surmonte ces coups et parvient à faire de bonnes ventes grâce à TikTok et Facebook. »
source : linfodrome.com