Entretien De retour de Ouaga/ Eudoxie Yao confie : « On n'est vraiment pas prophète chez soi »

  • publiè le : 2016-09-14 02:21:50
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Entretien De retour de Ouaga/ Eudoxie Yao confie : « On n'est vraiment pas prophète chez soi »
De retour du Burkina Faso où elle était la marraine de la soirée « La guerre des fesses » qui a été interdite à la dernière minute par la police, Eudoxie Yao nous fait revivre ce moment sans traduire son indignation face à cette situation.
De retour du Burkina après le fiasco de la soirée « La guerre des fesses » à laquelle tu étais marraine ?

Oui, je suis de retour. Je suis même présentement sur un tournage du film « Yopougon dans le quartier, saison 2 ». Pour revenir à ta question, je dirai que la soirée n'était pas un fiasco dans la mesure où la boîte était déjà bourrée avant que la police ne débarque pour vider tout le monde.




Qu'est-ce qui s'est donc passé pour que la police vide tout le monde ?

Les organisateurs m'ont rapporté que les autorités leur ont fait savoir qu'ils n'avaient pas eu l'autorisation préalable pour organiser une telle soirée. Il y avait un engouement réel autour de cette soirée. Tout le monde tenait tellement à me voir que les Ouagalais se sont déplacés massivement. Je suis beaucoup aimée au Burkina et ça vous pouvez me croire. D'ordinaire, les soirées dans cette boîte n'étaient pas payantes mais comme les organisateurs savaient que j'étais aimée au Burkina, ils ont fait l'entrée payante. L'entrée était à 3 000 F Cfa. Malgré ça, il y avait du monde.


Et à quel moment tu as su que la soirée ne devrait plus avoir lieu ?

Je devais arriver dans la boîte aux environs de 1h du matin et bien avant les organisateurs m'ont informé de l'annulation de la soirée. On a dû dire à la ministre de la Femme du Burkina qu'on allait faire des bêtises et c'est certainement pour cette raison qu'elle a fait débarquer la police pour vider les lieux.


Entre nous, c'était quoi l'objectif d'une telle soirée ?

« La guerre des fesses » avait déjà connu ses étapes de présélection et c'est à la finale que la police a débarqué. En fait, ce soir-là, il s'agissait simplement d'aller faire les remises des lots des vainqueurs. J'étais là-bas en tant que marraine et ces filles-là tenaient également à me voir. Je dirai que c'est le nom de la soirée qui fait peur sinon ce ne sont pas des bêtises qu'on fait là-bas. Il n'y avait rien de pervers. Jusqu'à présent, je ne sais pas si c'est à cause de la soirée en elle-même ou à cause de ma venue au Burkina que la soirée a été interdite. Mais une chose est sûre, c'est que je les ai dérangé au plus haut sommet. Que ce soit la ministre, le gouvernement ou même les Burkinabès en général, j'ai dérangé tout le monde. J'ai mis le Burkina sur un pied (Rire). Je ne suis pas normale même (rire).

Quelle leçon tires-tu de cette aventure ?

Les Burkinabès sont gentils et très accueillants. Si on n'avait pas interdit cette soirée, elle allait rester dans les mémoires pour toujours. J'ai eu mal parce que les gens n'ont pas permis à ce que toutes ces personnes me voient. Avec ce que j'ai vu au Burkina, j'ai compris qu'on n'est vraiment pas prophète chez soi.



source : Linfodrome    |    auteur : Philip KLA

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